SNRH: deux employés en grève de la faim

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Après avoir élu "domicile" dans un camping-car sur le quai Joannes Couvert, deux officiers de la SNRH, tous deux délégués syndicaux, ont entamé une grève de la faim. S’ils ont fait l’objet d’une sanction disciplinaire avec une mise à pied de deux mois sans solde, ce n’est pas sur ce dossier que les deux hommes veulent attirer l’attention. Alain Bourgeois, délégué CFDT et son collègue de la CGT dénoncent depuis plusieurs semaines ce qu’ils considèrent être un non-respect des conventions collectives au sein de l’entreprise.

"La SNRH a signé des accords atypiques prévoyant le passage de quatre marins à trois voire à deux à bord pour le tour de garde. C’est inacceptable", explique Alain Bourgeois. Il rappelle qu’au long cours par exemple, on emploie six marins pour assurer les veilles de sécurité. Il explique également qu’aux Abeilles, la société concurrente au Havre, la veille permanente pour la sécurité est assurée avec quatre hommes par poste car la compagnie a accepté dans ses conventions collectives que 24 h sur le lieu de travail soient comptabilisées pour 16 h de travail effectif. Selon les deux grévistes, la SNRH considère a posteriori les périodes d’inactivité pendant le temps de garde comme du temps de repos. "Nous exigeons que le temps d’inactivité à bord ne soit pas comptabilisé comme du temps de repos, mais comme du temps de travail effectif conformément aux textes réglementant le remorquage portuaire français… Il y a également des irrégularités dans les contrats de travail puisqu’il n’y a aucune distinction entre congés et repos."

Pour Pascal Riteau, le directeur d’exploitation de la SNRH au Havre, il s’agit là d’une fausse polémique. "Si la SNRH était dans l’illégalité, elle ne serait pas là. Elle ne pourrait pas travailler. Sur 64 personnes qui travaillent aujourd’hui à la SNRH, 62 marins plébiscitent notre organisation et construisent le futur." Il estime que la procédure de mise à pied envers les deux grévistes n’a rien à voir avec leurs mandats de délégués syndicaux. "C’est le comportement de ces deux personnes au sein même de l’entreprise qui est sanctionné. Leurs comportement intempestifs décridibilisent en permanence la SNRH. Ces deux officiers ont semble-t-il une grande difficulté à discerner la pertinence de notre organisation." Le responsable souligne que la SNRH respecte en tout point ses obligations et les procédures organisationelles.

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