Le 15 novembre, les présidents de l’ACMF (Agents Maritimes et Consignataires de France), d’Armateurs de France, de l’AUTF, de TLF, de l’UNIM et de l’UPACCIM ont signé un courrier commun adressé au président de la République. Ils lui font part de leur "satisfaction" devant sa "volonté de moderniser les ports français: « Vous en avez d’ailleurs rappelé l’urgence à l’occasion de la restitution des conclusions du Grenelle de l’environnement. […] Représentant les principaux acteurs de la communauté maritime et portuaire, nous tenons à vous confirmer notre soutien à la volonté politique du gouvernement de moderniser et de professionnaliser nos ports. Nous souhaitons que cette réforme soit engagée dans les meilleurs délais; deux facteurs nous semblent essentiels à sa réussite: une concertation étroite avec les partenaires sociaux et une communication efficace sur ses objectifs. Dès que le projet aura été finalisé, nous nous mobiliserons pour défendre publiquement son bien-fondé et travailler à sa mise en œuvre »."
Le même jour, ils envoyaient un courrier de la même veine à Jean-Louis Borloo et Dominique Bussereau.
Après leur avoir rappelé les propos du président de la République, les signataires soulignaient la convergence de tous les rapports et analyses vers "la nécessité de professionnaliser les ports français. Cette évolution passe par une réorganisation de leurs conditions d’exploitation et la définition de règles nouvelles de leur gouvernance à l’instar des ports étrangers", leurs concurrents. Les responsabilités et les missions respectives des acteurs publics et des opérateurs privés "doivent être clarifiées" et une concertation "étroite" avec les partenaires sociaux "doit également être engagée".
Réforme portuaire: “Aide-toi, et l’État t’aidera”
“Quand la réforme portuaire? Vous savez, nous avons un agenda chargé.” Encore interloqué par la réponse du Premier ministre François Fillon, venu récemment en visite au siège d’Eurocopter à Marignane, Jacques Pfister s’est promis d’évoquer le sujet auprès de Nicolas Sarkozy lors du voyage présidentiel en Algérie dont il fera partie. Ce qui n’empêche pas le président de la CCI Marseille-Provence de prôner une sorte d’“aide-toi, et l’État t’aidera”. “Les autres ports français ont sur Marseille-Fos deux coups d’avance parce que les professionnels ont su y prendre le problème à bras le corps. Ici, on est un peu mou du genou. Les chefs d’entreprise, dont les groupes pétroliers, attendent que cela vienne de Paris, alors qu’il faut créer ici les conditions du transfert du secteur compétitif portuaire vers le privé. La réforme portuaire, c’est d’abord nous.”
L’Union patronale des Bouches-du-Rhône a décidé de “privilégier la pédagogie” pour la réforme du port de Marseille lors d’une réunion qui a réuni une soixantaine d’entrepreneurs. Son président, Stephan Brousse a indiqué que la réforme portuaire “était ajournée en raison des récents conflits notamment sur les régimes spéciaux de retraite. Le sujet devrait revenir à l’ordre du jour au cours du premier trimestre 2008”.
R.V.