La flotte appartenant à des intérêts allemands augmente… mais pas sous le pavillon national. Selon l’association des armateurs VDR, elle se monte actuellement à 3 179 navires, soit une hausse de 6,9 % en un an. Comme la taille des navires augmente, la capacité a en fait crû de 11,4 %. Toutefois, le nombre d’unités sous pavillon national est passé de 410 à 401. Pourtant, les armements se sont engagés à atteindre l’objectif de 500 navires sous le registre allemand, afin de conserver leurs avantages fiscaux. "Les armements feront de gros efforts pour honorer leurs engagements en vue de rapatrier 100 navires de plus à la fin de 2008, déclare VDR, mais la question du personnel continue de poser problème". Selon l’association, l’objectif initial de rapatriement n’a pas été atteint, à cause notamment de la pénurie d’officiers, surtout de commandants et d’ingénieurs. De nombreux commandants ont pris leurs retraites l’an dernier et il n’y a pas eu assez d’officiers qualifiés et expérimentés pour les remplacer.
Les armements ont donné 3 M€ aux centres de formations pour augmenter le nombre d’officiers. Des discussions sont en cours avec les Länder pour augmenter le nombre de places dans les établissements d’enseignement maritime. En outre, de nouveaux programmes sont mis au point pour faciliter le recyclage d’anciens officiers. Enfin, le gouvernement fédéral a également accepté d’assouplir sa directive sur la connaissance de l’allemand pour les commandants de navires immatriculés au registre national. L’objectif est de pouvoir employer des officiers d’autres pays membres de l’UE.
Taux d’affrètement en hausse
L’année 2007 sera bonne pour les armements allemands, a déclaré Frank Leonhardt, président de VDR, lors de la présentation de son rapport annuel. Les taux d’affrètement des porte-conteneurs et des vraquiers ont progressé sur la plupart des routes.
Cependant, les hausses considérables des prix des soutes ont laminé une bonne partie des bénéfices réalisés. Selon Frank Leonhardt, le triplement de ces coûts en trois ans aurait dû se répercuter également sur les taux de fret.