Des portes et corridors pour le commerce international

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Le gouvernement du Canada a signé le 14 octobre avec quatre provinces – Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Ecosse et Île-du-Prince-Edouard – un protocole d’entente pour l’établissement d’une "Porte canadienne de l’Atlantique". Deux ans de discussion sont d’ores et déjà prévus afin de définir une stratégie cohérente et partagée renforçant le positionnement de certaines infrastructures comme point d’entrée et de sortie du commerce international, notamment asiatique, ainsi que leur compétitivité. L’objectif est de connecter les équipements de transport maritime, aérien, routier et ferroviaire, de les rendre plus efficaces, y compris en travaillant sur les relations entre le public et le privé, la gouvernance et le marketing.

Le 27 juillet, une entente préliminaire du même type avait été conclue entre le gouvernement fédéral et les provinces du Québec et de l’Ontario concernant une future "Porte continentale et corridor de commerce Ontario-Québec", dans l’axe du fleuve Saint-Laurent. Ces projets entrent dans le cadre de la politique nationale sur les portes et les corridors commerciaux stratégiques, publiés le 25 juillet.

EFFET DE LEVIER

Cette politique est soutenue par de nombreuses études d’experts qui préconisent une vision globale ne détachant plus chaque mode de transport. Elle est adossée à un fonds spécifique doté de CAN$ 2,1 milliards (1,5 Md€) et dédié à l’établissement, au final, de trois "portes" et "corridors" pour le pays.

La première est en fait déjà concrétisée. L’Initiative de la Porte et du corridor de l’Asie-Pacifique (IPCAP) a été annoncée il y a un an. Sans doute la plus prometteuse, elle peut déjà compter sur un financement fédéral de CAN$ 1 milliard (724 M€), dont 800 millions (579 M€) dans la seule province de Colombie-Britannique. Ces investissements sont assujettis à ceux des partenaires. Selon le gouvernement canadien, le secteur privé prévoit d’investir CAN $ 5,8 milliards (4,2 Md€) d’ici 2010 et le public (gouvernements provinciaux, autorités portuaires…) 2,6 milliards (1,9 Md€) de son côté. Au programme: création d’équipements multimodaux (rail-route), construction d’échangeurs routiers, élargissement d’autoroutes, accessibilité accrue pour les camions aux gares de marchandises, contournement de villes, centre de gestion des trafics à grande échelle, technologies améliorant la traçabilité, développement de terminaux à conteneurs, étude pour l’optimisation des conteneurs vides, fusion de ports… Les projets sont systématiquement évalués sous l’angle du commerce international et de ses volumes, actuels ou potentiels.

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