Emballement médiatique

Depuis le 24 octobre, circulent sur Internet divers articles relatif au chavirage en opération du releveur d’ancres Bourbon-Dolphin qui fit trois morts et cinq disparus le 12 avril dernier (JMM 20-4-2007, p. 5). Le "point d’orgue" a été atteint le 16 novembre quand le Lloyd’s List titre à sa une: « Inquiry told Bourbon-Dolphin crew "lacked experienced". » Sollicité par le JMM, Christian Lefèvre, d.g. délégué chargé de l’offshore chez Bourbon, explique que la commission d’enquête norvégienne (le Bourbon-Dolphin était immatriculé en Norvège) procède par auditions publiques ouvertes par définition à tous. Elles donnent lieu à un compte rendu rédigé en norvégien. Celui-ci met un certain temps à être traduit en anglais par des traducteurs assermentés. À la suite de la 5^e audition, un journal d’Alesund publie une sorte d’article à sensation avec témoignages des familles des victimes et des extraits des déclarations des parties prenantes. Toujours selon Christian Lefèvre, le journaliste "oublie" le positif notamment que le "Tow Master" chargé du transfert de la plate-forme estimait le navire excellent. pIl n’a retenu que le "négatif" comme le fait que le navire mit de façon inexplicable trois heures à relever un grappin. La suite est habituelle: la presse copie la presse et l’affaire s’emballe. Bourbon attendra que toute l’enquête soit rendue publique début février pour réagir. Pour conclure, Christian Lefèvre souligne que les officiers supérieurs du Bourbon-Dolphin répondaient aux exigences d’expérience pour travailler en mer du Nord. Ils avaient déjà participé à au moins cinq déplacements de plate-forme.