Le Japon à la recherche d’une plus grande efficacité portuaire

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Selon le ministère du Territoire, des Infrastructures et des Transports, les ports japonais sont de plus en plus desservis par des services feeders et constituent de moins en moins une escale pour les grands navires des principales routes maritimes. Ce n’est pas le cas de Singapour, Hong Kong et Shanghai, devenus les principaux ports du monde pour les conteneurs. D’après la publication britannique Containerisation International, le port sud-coréen de Pusan occupait la 5e place dans ce domaine en 2006 et Tokyo… la 23e! Or, dans les années 1980, Kobe se trouvait à la 4e place. Son déclin est attribué au tremblement de terre de 1995, qui a fait 6 400 victimes et causé des dommages estimés à 100 Md$ (71,17 Md€). La part du trafic en transbordement à partir du Japon est passée de 2,1 % en 1993 à 15,5 % dix ans plus tard, selon les statistiques officielles. De plus en plus de produits fabriqués au Japon sont ainsi expédiés directement vers un port d’éclatement asiatique, comme Pusan. À l’export, cela augmente d’autant le temps de livraison et le coût de distribution. En général, les armements prennent ce surcoût à leur charge pour rester compétitifs. Mais le risque de hausses des prix des marchandises n’est pas exclu, estime le ministère du Territoire, des Infrastructures et des Transports.

Ce phénomène touche non seulement la côte face à la Corée, mais aussi les ports de Tokyo, Yokohama et Nagoya sur la côte Pacifique, d’Osaka et de Kobe dans la mer intérieure du Japon.

Un budget de 318 M€

Un vaste projet, engagé en 2004, prévoit de concentrer les trafics d’une soixantaine de ports à conteneurs sur trois entités régionales: Tokyo/Yokohama, Nagoya/Yokkaichi et Osaka/Kobe. L’exercice fiscal avril 2007-mars 2008 prévoit à cet effet un budget de 52,4 milliards de yens (318 M€), soit une hausse annuelle de 37,5 %. Les mesures visent notamment à faire passer de trois jours à un le délai de déchargement et de dédouanement, comme à Singapour. Les frais de manutention devraient aussi être réduits de 30 %, pour égaler ceux de Pusan (Corée du Sud) et Kaohsiung (Taïwan). De plus, les chenaux d’accès seront mis à niveau. Ainsi, Tokyo, premier port à conteneurs du pays, va disposer de trois bassins dont le tirant d’eau sera porté à 15-16 m pour accueillir les plus grands navires d’ici à 2013-2014.

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