C’est sans trop d’émotion que le staff de la Méridionale (CMN) a appris la décision de justice qui confirme la légitimité de son actionnaire aux commandes, STEF TFE (à travers STIM d’Orbigny et la Compagnie méridionale de Participation), face à la SNCM. "La situation se trouve clarifiée. Le droit a été dit. Cela rendra le fonctionnement plus facilee", commente Marc Reverchon, DG de la compagnie marseillaise. Il n’y a pas eu de réaction particulière chez le personnel où on n’a pas sabré le champagne. "Le dossier opérationnel était parfaitement découplé du dossier de la clarification de l’actionnariat de la compagnie. D’ailleurs, les relations avec notre partenaire SNCM sur la DSP Corse sont bonnes. Le souci d’efficacité, de donner satisfaction à nos clients priment. Nous n’avons jamais eu d’incidents sur l’exécution des contrats et la cuisine commerciale et technique que nous partageons nous donne satisfaction."
La décision de la Cour de cassation va-t-elle avoir des conséquences au niveau de l’actionnariat? "Le premier résultat est qu’aucun des deux actionnaires ne peut imposer à l’autre de vendre ses parts. Maintenant que peut-il se passer? L’enquête que mène l’Union européenne sur la SNCM dans le cadre de sa privatisation pourrait faire évoluer la situation." En effet, le dernier acte n’a pas encore été joué. Bruxelles peut pousser l’ex-armement public dont les actions sont aujourd’hui partagées entre Butler Capital Partners, Veolia Transports, l’état et les salariés, à se désengager de la Méridionale. La direction de la SNCM n’a pas souhaité commenter cet état de fait comme la décision de la Cour de cassation.