Son annonce avait été promise après la Coupe du monde de rugby (preuve que le dossier est hautement conflictuel). "Je suis inquiet de ne pas voir de signe que cela bouge à Paris. Si ce n’est pas arrivé avant le 15 novembre, c’est foutu", commente, sans détour, Jacques Pfister, le président de la CCI Marseille-Provence dont le rapport sur le port de Marseille avait servi de catalyseur. "L’attentisme n’est pas une bonne chose. Cela démobilise les gens", souligne Marc Reverchon, président de l’Union maritime et fluviale Marseille-Fos et, lui aussi, acteur de premier plan du changement demandé. Aux avant-postes de la réforme, les patrons marseillais se sentent aujourd’hui isolés. "Le port vraiment concerné par la réforme, c’est Marseille où il y a une véritable urgence", reconnaît Jacques Pfister en parlant de "crispation des professionnels de rester entre deux eaux".
Le responsable consulaire rappelle que l’externalisation des services soumis à la concurrence reste une demande minimum. Elle concerne les terminaux pétroliers (les seuls en France à être opéré par les agents d’un PA), les croisières et les conteneurs. D’après lui, "le changement de la gouvernance des ports autonomes constitue une deuxième étape".
Communication de crise pour le PAM
Le PAM se prépare-t-il à un conflit dans le cadre de la réforme portuaire? C’est clair. L’établissement public a lancé un appel d’offres pour un conseil en communication “capable d’exécuter une prestation de conseil dans le cadre de la réforme portuaire.” Il demande “un interlocuteur spécialisé dans la communication relationnelle, organisationnelle et de crise, à destination des divers publics identifiés: interne, professionnels de la place portuaire locale, professionnels au niveau national, relationnels politiques au niveau local et national, presse locale et spécialisée, et tout réseau d’influence susceptible de faire infléchir favorablement l’image générale du Port autonome de Marseille.” Délai conditionnel du contrat: un an.