Un colloque sur les conditions de travail dans les métiers portuaires a été organisé début octobre au Havre à l’initiative de la société de médecine et de santé au travail de Haute-Normandie. L’occasion de faire le point sur l’évolution des équipements.
"Être portiqueur nécessite de travailler à la verticale. Cela oblige à adopter une posture particulière, tête baissée, regard vers le bas. Le dos et le cou sont très sollicités", explique Isabelle Lepicard, médecin du travail au sein du Port autonome du Havre. Des améliorations ont été apportées au fil des ans. Les sièges sont plus ergonomiques et se règlent en fonction de la morphologie du portiqueur. Les sièges sont également fixés par le plafond et non plus par le sol pour éviter les vibrations. Le poste de conducteur de cavalier est lui encore considéré comme un métier à risque. "Le risque de collision existe toujours. Le cavalier peut se renverser. À noter que l’accès au cavalier qui est en hauteur est également une source d’accident. Sur les terminaux comme le Terminal de France à Port 2000, des passerelles d’accès ont été installées. C’est une nette amélioration", explique Jean Louis Affagard, 23 ans d’ancienneté dans la profession. Et pour les dockers, la protection individuelle (casque, gants, harnais stop chute) est rentrée dans les mœurs… Même si certains considèrent qu’il a fallu faire une sorte de révolution culturelle pour faire accepter ces équipements.