Ces "autoroutes constituent" des voies maritimes clés entre les États membres. Elles offrent des services réguliers de haute qualité qui, en combinaison avec d’autres modes, représentent une alternative "efficace au transport exclusivement" routier, affirme la Commission. Elles offrent une solution plus rentable et moins polluante pour le transport du fret, tout en réduisant les encombrements routiers le long des principaux goulets d’étranglement d’Europe. De plus, elles représentent des liaisons efficaces et fiables pour les régions périphériques. "Tout un réseau d’autoroutes de la mer devra être en place afin d’absorber une partie significative de la croissance attendue du trafic de fret routier".
En même temps, le transport maritime à courte distance "devra" continuer à améliorer sa performance.
RIEN DEPUIS 2001 ET RIEN AVANT 2010…
Six ans après l’annonce de l’initiative dans le livre blanc sur la politique européenne des transports, la Commission publie un rapport sur les progrès réalisés dans le développement des autoroutes de la mer. Elle constate que les États membres sont activement impliqués dans la mise en place des mécanismes de soutien pour les autoroutes de la mer. Un deuxième constat est que le secteur privé a démontré un "grand intérêt pour le concept, un intérêt qui ne se limite pas aux possibilités de financement offertes par les instruments communautaires".
Afin "d’encadrer ce développement", la Commission lance une consultation sur un nombre de nouvelles idées tel que le développement d’indicateurs de performance; le « benchmarking » des différentes options pour acheminer la marchandise de son point d’origine au point de destination; ainsi que la "reconnaissance de certains services existants comme des autoroutes de la mer". Voilà la grande idée: appeler autoroute de la mer, une liaison Calais/Douvres ou Marseille/Alger!
…MAIS ON Y CROIT
La Commission a un "bon espoir qu’une première liste de projets des autoroutes de la mer puisse être adoptée en 2010". La Commission y "croit" et y apporte sa contribution. Elle a mis en place des instruments financiers comme les programmes RTE-T (réseau transeuropéen de transport) et Marco Polo permettant d’apporter un soutien financier communautaire accru pour le développement des autoroutes de la mer. Elle a nommé M. Luis Valente de Oliveira coordonnateur européen pour ces projets qui faciliteront la coopération entre tous les acteurs des secteurs public et privé. "La balle est maintenant dans le camp des secteurs publics et privés" estime-t-elle. Ces derniers doivent préparer de "bons" projets autoroutes de la mer qui permettent d’acheminer une part bien plus importante du transport de marchandises par la mer, afin de décongestionner le système de transport et de le rendre moins polluant et plus économe en énergie.