Un bonheur qui n’arrive donc pas seul pour le 5e chantier sud-coréen de construction navale avec déjà la commande de Technip (voir p. 36). Aujourd’hui, Aker Yards détient 19 % de son capital. Le 23 octobre, le titre a fait un bond de plus de 28 % à la bourse d’Oslo.
Pour un ancien cadre dirigeant des Chantiers de l’Atlantique (aujourd’hui contrôlés à 75 % par Aker Yards; Alstom détenant le solde), la décision de STX s’explique facilement:
– jamais à sa connaissance, en 30 ans de carrière, un actionnaire de chantier naval n’a perdu de l’argent; quoique que pouvaient en penser les analystes financiers, la rentabilité des Chantiers de l’Atlantique était excellente;
– le marché mondial de la construction navale est particulièrement porteur.
En outre, il n’y a pas à craindre, a priori, que STX tente de transférer le savoir-faire croisière de certains chantiers d’Aker Yards pour au moins deux raisons: d’une part, ses capacités de production, comme celles des autres, sont très probablement saturées pour au moins trois à quatre ans; d’autre part, pourquoi ferait-il perdre de la valeur à ce qu’il vient d’acheter pour 800 M$? D’autant que la "vision" de STX Corp. se résume ainsi: "share dreams and future with customers and shareholders". En toute logique, STX Corp. pense mondial, en termes industriels et politiques.
À la fin août, le carnet de commandes du coréen était composé de 254 navires d’une valeur cumulée de 13 Md$. Y figuraient neuf porte-conteneurs de 12 400 EVP; huit vraquiers de 81 000 tpl et quatre transporteurs de produits de 74 000 tpl.