Depuis la publication de l’appel d’offres initial sur la première autoroute de la mer France-Espagne (17 avril 2007), le plus grand silence entoure ce projet. Certes, l’appel d’offres a suscité un vif intérêt dans les ports de l’Atlantique, notamment en Galice où les responsables portuaires et l’administration régionale ont multiplié les déclarations d’appui. Mais le ministère du Développement et la profession maritime espagnole font preuve d’un extraordinaire mutisme. Il n’empêche, à l’approche du délai fixé pour la remise des offres (5 novembre 2007 à 14 h 00), les rumeurs s’intensifient quant à la participation des compagnies maritimes espagnoles.
Plusieurs noms sont cités, mais celui qui revient le plus est celui d’Acciona Trasmediterranea. Il est d’ores et déjà pratiquement acquis que cette compagnie présentera une offre. En effet, elle exploite déjà la ligne Vigo-Saint Nazaire destinée au trafic de PSA qui a une usine Citroën à Vigo. Cette année, la compagnie a mis en place une quatrième fréquence hebdomadaire et a ouvert la ligne aux sociétés de transport de marchandises qui opèrent entre le nord-ouest de la péninsule ibérique et la France. Bref, c’est déjà une "autoroute de la mer" avant la lettre. La seule inconnue réside dans le deuxième port espagnol choisi. À la demande des autorités de Madrid, l’appel d’offres a inclus l’obligation d’au moins deux escales du côté espagnol. Les spéculations vont bon train.