Premier trafic du port de La Rochelle avec 30 à 35 % des tonnages, les vracs liquides sont en baisse de 6,34 % avec 1,6 Mt. Ils sont constitués principalement des produits pétroliers. Cette baisse est logique compte tenu de la douceur de l’hiver dernier. La consommation de fuel a été freinée. Dans le même temps, la flambée des cours du baril de pétrole a incité les automobilistes à lever le pied ou à limiter l’utilisation de leur véhicule. La consommation étant saisonnière, il faut attendre l’hiver prochain et la température qui régnera pour connaître le résultat annuel.
Le deuxième poste est constitué des céréales et des oléagineux; il représente 30 % du trafic global. À fin août, ils représentent 1,8 Mt, en hausse de 8,49 %. Ce trafic reflète la deuxième moitié de la campagne 2006-2007 et le début de la campagne 2007-2008. Les mois de mai et juin étaient plus faibles que les mêmes mois de l’année précédente alors que juillet et août ont été beaucoup plus forts, remontant nettement les statistiques. La hausse des prix des céréales peut avoir des conséquences sur la fin de l’année, selon que les grains sont orientés vers le marché intérieur ou l’exportation.
Bois, vracs industriels et agricoles à la fête
Les pâtes à papier sont une des importations traditionnelles de La Pallice. À fin août, les 319 535 t (− 4,56 %) sont à un bon niveau. Malgré le fléchissement des entrées au mois d’août, le volume habituel devrait être atteint, soit autour de 500 000 t. Les forts arrivages d’Amérique du Sud peuvent subir des décalages qui expliquent les fluctuations mensuelles.
Les grumes, elles, connaissent un vif regain au niveau des entrées avec 126 072 t (+ 63,32 %). Celui-ci s’explique par le ralentissement de la demande de l’Inde et de la Chine, tant en okoumé qu’en essences diverses. Cette pause favorise la libération de volumes en direction de l’Europe. Mais c’est une situation provisoire et la tendance lourde à la diminution des entrées de grumes devrait reprendre. Les pays producteurs préfèrent vendre des bois travaillés. L’augmentation des volumes touche aussi les bois débités avec 138 792 t (+ 37,21 %). D’importants opérateurs se sont positionnés sur le port et la bonne activité du bâtiment sur la côte atlantique explique cette progression. La mise en place du terminal forestier et les espaces importants dédiés à ces entrées avec une première transformation (séchage et sciage) créent un environnement favorable. Les vracs agricoles, principalement les engrais, entrent en plus grande quantité, mais avec une progression plus lente, 300 458 t (+ 5,06 %). La bonne tenue des prix des céréales est un facteur positif pour la filière. La possibilité de remettre les jachères en culture va entraîner une consommation supplémentaire.
Les vracs industriels sont constitués principalement par les clinkers, matière première pour la fabrication du ciment. Avec 179 382 t à fin août, ce trafic connaît une hausse de 57,52 %. Trois navires de 30 000 t sont attendus d’ici la fin de l’année et devraient porter ce trafic à 100 000 t supplémentaires.
Les entrées de sables liées à l’activité du bâtiment continuent leur progression avec 609 581 t (+ 9,92 %). Les produits métallurgiques ne représentent qu’un trafic très modeste avec 24 504 t, mais celui-ci est en forte hausse avec + 187,4 %. Le trafic des marchandises diverses est stable avec 93 371 t (− 0,1 %). Il se divise en marchandises transportées en conventionnel (57 407 t) et marchandises en conteneurs (35 964 t). Avec 2 317 EVP à fin août, ce type d’acheminement reste marginal sur le port. La venue d’un opérateur pourrait donner une forte impulsion, c’est, en tout cas, le souhait des responsables portuaires.
Le port devrait terminer l’année aux alentours de 7,7 Mt rejoignant les résultats des meilleures années (1999 et 2003) quand le trafic a frôlé les 8 Mt.