La Rochelle est particulièrement bien placée pour ce qui est de l’approche maritime. Les pilotes embarquent sur les navires à proximité de la bouée de Chauveau, peu éloignée du port, ce qui réduit le temps de pilotage entre une heure et une heure et demie. Les deux stations de pilotage du département ayant fusionné, c’est la même équipe qui assure le service des navires qui vont à La Rochelle, Rochefort ou Tonnay-Charente.
Un pilote supplémentaire
"Nous sommes neuf pilotes, indique Jean-Michel Toupin, le président de la station. Enfin, nous serons neuf quand nous aurons embauché un nouveau pilote dans le courant du mois d’octobre. C’est un effectif suffisant pour effectuer le service. Nous assurons 3 000 mouvements par an. Pour le pilotage en Charente, les rotations sont plus longues puisqu’il faut trois heures de manœuvres et une demi-heure en voiture pour le retour. Nous avons deux pilotines et sept marins qui assurent une veille 7j/7 et 24h/24."
Les pilotines sont renouvelées tous les quatorze ans, la plus ancienne date de 2000 et la nouvelle de 2007 et porte le nom de A-007. Cette nouvelle unité construite par le chantier rochelais Gamelin en aluminium est équipé d’hydrojets et présente une excellente maniabilité en plus d’une plus grande vitesse.
Les lamaneurs sur le Rokia-Delmas
La coopérative des lamaneurs, disponible en permanence, emploie seize personnes, dont quinze marins. Elle dispose de six unités entre 6,50 m et 11 m, d’une puissance de 150 à 450 chevaux: quatre sont à La Rochelle, une à Rochefort et une à Tonnay-Charente. Leur remplacement est programmé tous les sept ans. Le prochain aura lieu en 2010.
Les lamaneurs ont été particulièrement occupés depuis le 24 octobre 2006 avec l’échouement du Rokia-Delmas au sud de l’île de Ré: "Nous avons un contrat antipollution pendant toute la durée du chantier d’évacuation du navire, explique Daniel Tisserand, un des quatre actionnaires de la coopérative. Nous assurons le transfert du personnel entre la terre et l’épave et nous sommes prêts à chaluter des hydrocarbures avec deux navires s’il y avait une pollution. Pour les activités d’amarrage et de désamarrage des navires, nous devons être prêts à intervenir en 30 min. Nous sommes donc très réactifs."
Pour être opérationnels en permanence, les lamaneurs qui ne sont pas en congés doivent rester sur place. C’est pourquoi la station de lamanage est en cours d’agrandissement. "Les travaux que nous avons entrepris vont doubler la surface du bâtiment, précise Daniel Tisserand. Les travaux doivent être terminés pour fin mai 2008."
Pour faciliter le travail sur le quai, deux camions "vire-amarre" ont été achetés. Ils permettent de virer les aussières au treuil au lieu de le faire à la main. Les lamaneurs assurent aussi du petit remorquage, des compléments d’équipage, des essais en mer.
2006, une bonne année pour les pilotes
La station de remorquage des Abeilles a deux remorqueurs en service, le Cognac et l’Attentif (arrivés sur le port en 1999) et une coque de rechange, le Bréhat. Seize navigants et un technicien assurent le service. "La flotte que nous avons suffi pour le service de La Rochelle, indique Albino Costa, le responsable de la station. Nous travaillons en deux équipes et sept jours sur sept. Nous savons tous les jours quels sont les navires qui ont besoin de nos services, mais en cas d’imprévu, nous sommes opérationnels en 45 min."
Les trois navires représentent 90 t de traction. Avec de plus en plus de cargos ou des paquebots équipés de propulseurs d’étrave ou de pods, l’utilisation des remorqueurs fournis baisse. Pourtant, la station n’est pas en sureffectif. "Ce sont surtout les gros porteurs qui font appel à nous, explique Albino Costa, les navires de céréales ou de produits forestiers. Les petites unités nous échappent." L’année 2006 a été bonne avec 720 navires servis. La moyenne est de 70 prestations par mois.
La société Les Abeilles portuaires a vendu le bâtiment que l’entreprise possédait sur le port et les bureaux sont maintenant loués au nouveau propriétaire, l’Agence maritime Thomas, filiale de la Sica Atlantique.