Le 9 octobre au matin, des coups de cornes ininterrompus ont retenti dans le port du Havre. La raison du vacarme: plusieurs remorqueurs des Abeilles avaient investi l’avant du port voulant, semble-t-il, bloquer momentanément le trafic. Au bout de deux heures, les Abeilles ont finalement rebroussé chemin pour rentrer au bercail. Ce mouvement d’humeur est dû à un quiproquo. Rappel des faits.
Le 8 octobre, le directeur de l’exploitation du Port autonome du Havre, Olivier de la Laurencie, a informé les directions des Abeilles et de la Société nouvelle de remorquage au Havre (SNRH) que l’arrêté préfectoral régissant les nouvelles conditions d’exercice de l’activité de remorquage au Havre et à Antifer venait d’être signé. L’aboutissement d’un long processus d’études réalisées par des experts et d’une large concertation auprès de tous les acteurs locaux. D’après le texte qui n’est pas encore entré en vigueur, la sécurité doit être assurée par huit remorqueurs armés en permanence, c’est-à-dire avec leur équipage soit quatre remorqueurs pour les deux entreprises. Au-delà de ce nombre, les coques sont autorisées à travailler sans contrainte de veille permanente. Comment expliquer alors le mécontentement des Abeilles? L’autorité portuaire aurait donné son feu vert à la SNRH le soir même l’autorisant à utiliser ses cinq coques alors que l’arrêté préfectoral n’est toujours pas en vigueur. Une erreur qui a conduit le port autonome à s’expliquer auprès des deux entreprises et des syndicats. Les entreprises de remorquage disposent désormais d’un délai de trois mois pour constituer un dossier de conformité. Celui-ci doit être conforme au regard des dispositions du nouvel arrêté préfectoral.