Les vitamines du trafic

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En 2006, 562 600 t de fruits et légumes ont transité par Marseille-Fos, dont 80 % en import. Un des volumes les plus bas de ces cinq dernières années dont la moyenne tourne autour des 600 000 t. Certes, ce tassement de trafic intervient depuis deux ans sous l’effet de la crise ivoirienne (− 11 %), mais il ne doit pas masquer les bonnes progressions de la Tunisie (+ 15 %), de l’Égypte (+ 50 %) et de l’Argentine (+ 4 %). À noter, grâce à l’entrepôt exploité par LV Fruits-Sea Invest depuis 2004 et quelque 300 prises reefers, les bassins Ouest ont fait irruption sur le marché conteneurisé des fruits en opérant 117 000 t.

Aujourd’hui, les trafics de fruits et légumes sont réalisés à parts égales entre le mode conventionnel (palettes) et le mode conteneurisé (reefers), qui connaît une progression régulière. Pour CMA CGM, qui est devenu un des principaux transporteurs maritimes par ce mode (l’armateur marseillais en a commandé 13 000 en 40’), la Méditerranée est "une zone secondaire" sur sa route du reefer. Pourtant, sur les 5 400 EVP traités en Méditerranée occidentale, Marseille-Fos occupe de loin le premier poste avec 50 % (contre 17 % pour Gênes et 13 % pour Barcelone).

Denrée périssable par excellence, les fruits et légumes exigent une fiabilité et une régularité sans faille. "Il faut livrer le client à l’heure et à la bonne couleur", explique un importateur-grossiste marseillais. Cela commence par les lignes maritimes. Si d’après les professionnels, Anvers reste le premier port des opérateurs fruitiers de France, on le doit à la richesse de ses lignes directes et à la souplesse proverbiale de ses douanes et autres contrôles phytosanitaire.

Améliorer le temps de passage

Ainsi, Canavese, qui traite 100 000 t de fruits sur le port de Marseille, voit passer 40 % de ses bananes par les ports du nord pour rejoindre ensuite les mûrisseries dans le sud de la France!

Si des gains de compétitivité ont été engrangés, notamment dans la manutention qui reste toutefois plus chère que ses concurrents, la solution logistique Marseille doit encore travailler ses fondamentaux pour progresser de manière significative. Exemple, malgré un Poste inspection frontalier (PIF) ultramoderne, il a été inauguré en mai 2007, les délais du circuit administratif s restent irréguliers et lents. Comment améliorer le temps de passage quand seuls deux agents avec une voiture sont affectés à la répression des fraudes pour contrôler Marseille, Fos et Aubagne où existe un hangar sous douane?

La qualité des professionnels et des installations représente pourtant de sérieux atouts. Sur les bassins Est, zone traditionnelle de traitement, le terminal fruitier offre une capacité supérieure à 500 000 t palettisées et 35 000 EVP. LV Fruits (ex-Léon Vincent, repris par le belge Sea Invest) en est le premier gestionnaire. Il traite à lui tout seul 250 000 t de fruits et légumes soit plus du tiers du trafic. À cette infrastructure, il a ajouté en 2004 un entrepôt de 10 000 m2 sous températures dirigées doté de prises reefers.

Repères

Israël est de loin le premier client-fournisseur: ce pays pèse un tiers du trafic avec 188 100 t. L’Algérie arrive en 2e position ave 67 700 t devant la Tunisie qui a connu une belle progression avec 65 400 t. Suivent la Corse, la Côte d’Ivoire et l’Argentine, entrée au “top 10” avec 20 500 t et marquant l’émergence de la zone Amérique du Sud. Le potentiel le plus immédiat et le plus important réside dans le Maroc (7e rang avec 19 500 t) dont les productions passent massivement par la route.

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