Les télédétections satellitaires sont toujours complétées par des mesures in situ réalisées par des navires, des bouées ancrées ou dérivantes ou des plates-formes pétrolières. Les mesures de pression, de températures de l’air et de l’eau de surface, d’humidité de l’air, de force et direction du vent, etc. sont faites au moins toutes les six heures.
Les navires sont sélectionnés selon leur route. En mai 2007, ils étaient 65 dont 17 porte-conteneurs et autant de ferries. Ils sont équipés de stations plus ou moins automatiques ou sophistiquées mesurant et transmettant les données. En 2006, 113 667 observations ont été réalisées soit + 22 % par rapport à 2005. En compactant les messages, le coût de transmission baisse. Ainsi Météo-France a-t-elle décidé de régler 45 stations automatiques de type Batos pour un envoi toutes les heures et non plus toutes les trois heures.
Par le nombre de mesures automatisées, les trois "meilleurs" navires sont le CMA-CGM-Matisse avec 7 201 mesures au tour du monde; le Providence avec 3 312 mesures entre la Méditerranée et les Antilles; et le Conti-Asia avec 5 723 mesures dans l’océan Indien.
Tout n’étant pas automatisé, les interventions humaines sont nécessaires notamment pour estimer le temps, la visibilité, le type de nuages ou l’état de la mer. À ce titre, quatre navires se distinguent particulièrement: le Dal-Réunion entre l’océan Indien, la Méditerranée et l’Atlantique avec 1 391 observations, toutes avec intervention humaine ; le CMA-CGM-Fort-Ste-Marie entre le Nord-Europe et les Antilles avec 2 132 observations dont 1 339 avec intervention humaine; le CMA-CGM-Fort-St-Pierre, sur la même zone, avec 2 200 observations dont 1 336 à la "main"; et le Maïdo dans l’océan Indien avec 1 334 observations, toutes à la "main".
Hervé Mougeat se voit décerné par Météo-France la médaille de bronze de l’observation pour en avoir réalisé 2 819 durant 21 ans de carrière. Météo-France adresse ses remerciements à Christophe Kernin pour ses 1 094 observations. Elle témoigne sa satisfaction à MM. Narciso Defino et Piotr Banski ainsi qu’à Oleksiy Nadtochiy pour avoir réalisé plus de 400 observations ou transmissions en 2006.
Met Mar, la fin d’une aventure
Le 216e numéro de Met Mar est l’avant-dernier. Le rédacteur en chef explique que cette revue fusionnera avec Atmosphériques, l’autre publication de Météo-France “afin d’offrir […] une revue de qualité embrassant tous les domaines d’activité de la météorologie”. […] Certains lecteurs de Met Mar vont peut-être, au premier abord, se sentir abandonnés par les terriens. Rassurons-les. […] la volonté est affichée de conserver le style Met Mar: partir du concret, du terrain, pour expliquer ici une carte météorologique, là une conséquence du réchauffement climatique”. Le dernier Met Mar paraîtra en décembre.