La commissaire européenne à la Concurrence, Neelie Kroes, a rejeté le 4 septembre le calendrier de restructuration du chantier naval de Gdansk. Elle a estimé trop éloignée la date de 2014, proposée par la direction du chantier. Cette date avait été annoncée le 21 août par la direction de Gdansk en même temps que le choix, dans les trois mois, entre deux repreneurs de 75 % du capital du chantier pour 100 M€. Il s’agit du holding ukrainien Donbass Industrial Union et d’un armement italien, dont l’identité n’a pas été divulguée.
Le 31 août, Neelie Kroes avait reçu à Bruxelles une délégation de travailleurs du chantier, siège de la contestation anticommuniste du mouvement Solidarnosc dans les années 1980. La Commission maintient qu’elle ne peut entériner une aide de l’État polonais qu’en contrepartie d’une réduction de capacité du chantier de Gdansk, comme ce fut le cas de ses voisins de Gdynia et Szczecin. Faute de plan de restructuration, la direction de Gdansk devra rembourser les aides publiques déjà reçues, menaçant de faillite le chantier qui emploie encore 3 000 personnes. Depuis l’entrée de la Pologne dans l’Union européenne en 2004, les trois chantiers ont reçu 1,3 Md€ pour leurs restructurations.