La Cour suprême indienne a autorisé, le 11 septembre, le démantèlement du navire de croisières norvégien de 46 000 tjb Blue-Lady contenant des matières toxiques.
En juin 2006, elle lui avait permis d’entrer dans les eaux territoriales, à condition de rester ancré au large de Gujarat jusqu’à l’issue d’un procès entre son armement, des chantiers indiens de démolition et des organisations écologistes, dont Greenpeace. Ces dernières estiment qu’il contient plus de 900 t de matières toxiques à son bord comme l’amiante. Le tribunal avait alors désigné une commission d’experts pour fixer des directives sur le démantèlement, en toute sécurité et selon certaines procédures, de tous les navires venant en Inde. Ainsi, la dépollution et la destruction des produits toxiques devront être effectives avant la démolition. En février 2006, une campagne de Greenpeace, y compris au niveau judiciaire, avait incité les autorités françaises à rapatrier à Brest l’ex-porte-avions Clemenceau contenant de l’amiante et qui se dirigeait vers un chantier indien de démolition à Alang. Selon Greenpeace, les chantiers indiens manquent encore de la nouvelle technologie pour démolir en toute sécurité des navires contenant des produits toxiques. D’après son rapport de 2005, des milliers d’ouvriers des chantiers de démolition indiens, pakistanais et chinois sont morts d’accidents de travail et des suites de leurs expositions répétées aux matériaux toxiques au cours des vingt dernières années.