À Berlin, le gouvernement envisage d’autoriser l’embauche de commandants non-germanophones à bord de navires allemands.
Partant, au cours d’une conférence de presse à Hambourg, le vice-ministre fédéral des Transports, Jorg Hennerkes, a annoncé un changement de la réglementation. "Nous devons trouver une méthode rendant possible, pour les armements, d’embaucher des officiers peu doués pour les langues, au moins pour une durée limitée", a-t-il déclaré. Il répondrait ainsi à une requête des armements qui ne trouvent plus suffisamment d’officiers germanophones pour répondre à la demande. Avec cette mesure, les armements espèrent rapatrier leurs navires, actuellement sous pavillon de libre immatriculation. En effet, depuis une vingtaine d’années, les transferts de pavillons ont entraîné les départs d’officiers et la diminution de la formation.
Pour y remédier, le gouvernement a mis en garde les armements sur une suppression de la taxe au tonnage, s’ils ne rapatrient pas 500 grands navires d’ici à 2008 et 600 pour 2010.
Pourtant, le nombre de navires sous pavillon national est passé de 423 en janvier 2007 à 406 en juillet. Les armements ont régulièrement invoqué le manque d’officiers germanophones et le fait que le personnel d’exécution, souvent issu du tiers monde, utilise l’anglais comme langue de travail.
De son côté, le syndicat Verdi estime que 1 073 officiers allemands sont employés sur des navires d’autres registres, de quoi trouver parmi eux assez de commandants germanophones… à condition de les rémunérer suffisamment.