Depuis l’annonce faite à Marseille par le président de la République, Nicolas Sarkozy, la réforme des ports autonomes est en marche. Réformer l’organisation des ports dans leur gouvernance et leur organisation du travail doit apporter une meilleure efficacité et fiabilité. À quoi servira de changer des règles si les ports ne se dotent pas de quais, d’outillage et chenaux d’accès adaptés aux navires? En Europe du Nord, la stratégie vise surtout à construire de nouveaux terminaux pour répondre à la croissance du trafic conteneurisé. Ainsi, Rotterdam a signé la convention d’exploitation pour le second Maasvlakte, Hambourg construit de nouveaux terminaux à conteneurs. En France, Port 2000 a partiellement ouvert en 2006, soit trente ans après Fos. Et les nouveaux postes à quai doivent être opérationnels dans les prochaines semaines. Et que dire des accès nautiques. Rouen appelle de ses vœux à approfondir le chenal pour permettre aux navires handymax de remonter la Seine jusqu’à ses quais. Une nécessité pour conserver sa place de premier port européen céréalier et maintenir l’ensemble de la filière céréalière française. Gouverner, c’est prévoir et anticiper. Et en matière portuaire, le gouvernement semble avoir occulté une partie des besoins pour que la réforme soit vraiment effective. Il ne faut pas oublier qu’un port c’est des hommes, mais aussi des quais, de l’outillage et des accès nautiques.
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Gouverner et réformer
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