Le gaz apparaît comme le combustible fossile de l’avenir. L’Agence internationale de l’énergie table sur un doublement de la consommation en 2030. Notre gouvernement a saisi tout l’enjeu de développer les capacités de réception de ce produit. Chaque port veut désormais son terminal méthanier pour recevoir le nouvel "or blanc". De Dunkerque à Marseille, les projets fleurissent. Cette euphorie ne doit pas faire oublier que deux terminaux existent en France. L’un à Nantes/Saint-Nazaire et l’autre à Marseille-Fos. Chacun a sa spécificité et déjà des projets d’extension. Pour faire face à la hausse des trafics, le port ligérien projette de doubler son terminal. À Marseille, le terminal de Fos Cavaou devrait être opérationnel en fin d’année. Ces deux projets devraient permettre de répondre aux premières évolutions attendues.
Face aux prévisions de croissance, ce fut tour à tour, Dunkerque, Bordeaux et Le Havre qui ont voulu mettre sur le gaz des projets similaires. Les débats publics de ces projets sont ouverts. Il reste que, face à cette inflation de projets gaziers, apparaît un risque de s u rcapacité portuaire en France. Une situation qui pourrait mettre de l’eau dans le gaz entre les ports.