La campagne qui a débuté le 1er juillet dernier, devrait se dérouler sur fond de disponibilités moins importantes qu’escompté. Certes, la production de blé va progresser par rapport à la moisson de 2006, mais les stocks demeurent bas. Les conditions météorologiques ont perturbé un peu partout les récoltes, en particulier dans l’est de l’Europe, où l’Ukraine et la Roumanie semblent notablement affectées. Le CIC (Conseil international des céréales) évaluait fin juillet la production de blé à 614 Mt, contre 591 en 2006, la consommation étant chiffrée à 617 Mt (611 pour 2006-2007). Dans ces conditions, les stocks mondiaux s’en trouveront amoindris (112 Mt), atteignant leur niveau le plus bas depuis… 28 ans. Sur la base des chiffres de fin juin, les prévisions de récolte pour la campagne 2007-2008 font état d’une progression assez générale, soit 58 Mt aux États-Unis (+ 8,7 Mt par rapport à 2006-2007), 129,6 Mt dans l’Union européenne (+ 4 Mt) et 85,9 Mt pour la CEI (85,6). Le Canada serait en retrait à 23 Mt (− 4,3). Enfin, dans l’hémisphère sud, l’Argentine devrait rester stable (14 Mt) tandis que l’Australie serait de retour avec 23 Mt (+ 13, mais la récolte de 2006 était désastreuse). Côté orge, la production est évaluée à 143 Mt (− 3 Mt).
Le blé tendre en recul en France
Concernant la France, l’ONIGC a communiqué miaoût sur l’évolution des moissons. L’Office indique que, pour le blé tendre, "la production est en recul par rapport à l’année dernière d’un peu plus de 2,5 % et peut être évaluée à un niveau proche de 32,5 Mt". Les cultures d’orge d’hiver auraient conduit à un volume de 7,2 Mt, tandis que celles d’orge de printemps se situeraient à 2,6 Mt.
Sur le plan du marché, le prix élevé des céréales est un élément important. Enfin, autre élément à prendre en compte, la présence des pays de la mer Noire ne devrait pas être significative en début de campagne, l’Ukraine connaissant une récolte moindre que l’an dernier, en raison de la sécheresse.
Ajoutons que les professionnels s’attendaient à un démarrage rapide des exportations. Si on se réfère au port de Rouen, il y a été observé une nette progression des sorties sur les six premières semaines.