La France a connu, comme d’autres pays, une baisse de production en 2006, conséquence d’aléas climatiques. D’excellente qualité à tous niveaux, la production de blé tendre s’est élevée à 33,3 Mt, soit 4,6 % de moins qu’en 2005. Les quantités disponibles pour le marché (32,6 Mt) étaient inférieures globalement de 8,8 % par rapport à la campagne précédente. L’ensemble des utilisations intérieures (meunerie, amidonnerie, fabricants d’aliments pour le bétail…) a représenté 15,3 Mt (− 5,2 %). Du côté de l’orge, la production a atteint 10,5 Mt (+ 1 %), les quantités disponibles étant en légère progression (+ 2,6 %) à 9,7 Mt. Enfin, la production de maïs a représenté 12,3 Mt (− 8,6 %).
Les ventes françaises chez nos partenaires de l’Union européenne représenteraient, d’après les dernières prévisions de l’ONIGC (Office national interprofessionnel des grandes cultures) un volume de 8,26 Mt de blé (− 11,2 %), 4,2 Mt pour l’orge (+ 4,3 %) et 5,6 Mt pour le maïs (− 9,9 %). Sur les onze premiers mois de la campagne, les Pays-Bas, l’Italie et la Belgique se positionnaient aux premiers rangs pour le blé, avec une progression pour l’Italie. Côté maïs, les sorties ont diminué, l’Espagne demeurant le premier client.
Sur les pays tiers, le Maghreb, et en particulier l’Algérie, a été la principale destination des céréales françaises. Globalement, les prévisions ONIGC indiquaient pour l’ensemble de la campagne 5,6 Mt de blé (− 13,3 %) et 0,9 Mt d’orge (+ 18,8 %). Sur onze mois, l’Algérie représentait 44 % des exportations de blé. À noter que l’Égypte, qui avait été très présente pendant la campagne 2005-2006, a acheté nettement moins en 2006-2007. Il faut ajouter que la campagne 2006-2007, compte tenu des prix soutenus, n’a pas connu de mises à l’intervention. Au niveau européen d’ailleurs, les stocks ont fondu. S’ils atteignaient 14 Mt en début de période, ils ne représentaient plus que 2,5 Mt à la fin, constitués essentiellement de maïs situés en Hongrie.