Dans le prolongement des rapports publiés par la Cour des comptes, et ceux de Jacques Pfister et Claude Gressier, le Cluster maritime français (CMF) a présenté, le 4 septembre, son rapport sur "L’évolution des ports autonomes". Ce dernier est construit autour de quatre chapitres: un état des lieux des ports en Europe, les forces et faiblesses des ports français, le fonctionnement des ports autonomes en France et des préconisations pour une réforme de ces établissements.
Ce rapport recommande le passage d’un statut de "toolport" vers celui de "landport" à actionnariat public, comme il existe en Europe du Nord. Il prône aussi une séparation claire et précise entre le rôle de l’État et du privé, donnant à ce dernier, les fonctions commerciales. Il effleure les questions sociales, tout en reconnaissant son importance. "La principale difficulté de mise en œuvre de cette évolution sera d’ordre social", indique le rapport. Il préconise une "contraction du secteur public et des réductions d’effectifs pour assurer l’équilibre financier des activités transférées." Sur la gouvernance, le rapport du CMF propose de passer à un directoire et conseil de surveillance. Le directeur général serait toujours nommé par l’État, mais sur avis du conseil de surveillance.
Réforme des ports: quel calendrier?
Le rapport demandé par le ministre des Transports et celui des Finances concernant la suite à donner aux critiques de la Cour des Comptes sur l’organisation des ports autonomes a été remis avant le 20 juillet à leurs successeurs.
Le signe fort, envoyé deux fois par le président de la République avant les vacances, doit être suivi d’effets. “Au plus haut niveau”, on réfléchit à la définition d’un calendrier d’actions qui devrait être arrêté dans les prochains jours, explique-t-on au ministère des Transports.
M.N.