Menu d’automne

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L’heure de la rentrée a sonné. Elle pourrait être active et offrir un menu automnal de premier choix. En entrée, le gouvernement a promis de réunir un "Grenelle de l’environnement". Ce "contrat" entre associations, syndicats, collectivités locales, membres de l’État et professionnels "doit aboutir à la fin du mois d’octobre à des mesures concrètes et quantifiables", selon les termes du ministère. Lors des accords de Grenelle, le 27 mai 1968, les mesures ont marqué leur époque: augmentation des salaires et réduction du temps de travail. Il n’est pas certain que le "Grenelle de l’environnement" ait une portée aussi grande pour les milieux maritimes et portuaires. Les questions transport risquent de se trouver reléguées au second plan. Quelques ateliers prévoient de s’intéresser à ces questions, mais le déplacement des citoyens préoccupe plus que celui des marchandises. Dommage!

Le grand dossier de l’automne portera sur la réforme des ports. Voulue par le président de la République et appuyée par une partie des professionnels, la réforme des ports autonomes pourrait bien se conclure dans les prochains mois. L’enjeu est de taille et le secrétaire d’État aux transports, Dominique Bussereau disposerait sur son bureau d’un premier projet. Le chantier est ouvert. Il faut maintenant se laisser le temps de la concertation. Celle-ci doit se faire avec les organisations représentatives des différentes professions et les syndicats. S’il apparaît, ici ou là, des velléités de déplacer le débat de cette réforme sous d’autres cieux, cela n’en sera que préjudiciable à l’efficacité de ce processus. Autorités portuaires et manutentionnaires sont les principaux concernés, au moins en ce qui concerne le sort du personnel grutier des ports. Au final, chacun doit garder sa place pour assurer un bon déroulement du processus.

Enfin, en dessert, viendront les autoroutes de la mer. Le 5 novembre, l’appel à candidatures pour une ligne en Atlantique sera clos. Depuis les propositions contenues dans le rapport d’Henri de Richemont en 2003, ce concept a du mal à larguer les amarres en France. Outre-Pyrénées, les armateurs font montre de plus d’intérêt que sur notre sol. À l’image de ce qui s’est passé dans la manutention et le remorquage portuaire, c’est au-delà de nos frontières que des solutions seront trouvées face aux enjeux maritimes et portuaires.

Voilà un menu de saison qui pourrait devenir indigeste si le gouvernement n’impose pas un cap précis rapidement.

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