Les hausses de trafic enregistrées par les ports d’Anvers et de Gand lors du premier semestre, risquent d’être moins spectaculaires au cours du second. Une grève des pilotes de mer et de rivière a démarré vendredi 24 août. L’Association professionnelle des pilotes (BVL), association indépendante qui regrouperait 85 % des pilotes, a entamé une grève du zèle consistant à limiter les prestations entre 8 heures et 17 heures.
La signature d’un protocole d’accord sur les conditions de travail entre l’administration flamande, l’agence flamande des services maritimes et de la côte (MDK) et les organisations syndicales est à l’origine de ce conflit. Le BVL ne s’est pas associé à cet accord. Des négociations étaient préalablement intervenues sans résultat. Le 24 août à 17 heures, quelque 40 navires étaient en attente au large de Flessingue, tandis qu’un roulier destiné à Gand était détourné vers Zeebrugge.
Le blocage des négociations a entraîné un durcissement de l’action pendant le weekend pour prendre le caractère d’une grève complète. Samedi 25 août, 70 navires étaient en attente, la majorité d’entre eux destinés à Anvers. Des navires étaient détournés vers d’autres ports. Toutefois, avec l’intervention de pilotes néerlandais, quelques navires sont parvenus à quitter le port d’Anvers ou à y faire escale.
L’administration flamande n’est guère favorable aux exigences du BVL, qui portent sur une représentation au plus haut niveau des concertations syndicales, c’est-à-dire au niveau du comité sectoriel.
Suite aux démarches des autorités portuaires et des secteurs maritimes, une nouvelle réunion est intervenue lundi 27 août à laquelle participait le ministre-président de la Flandres, Kris Peeters, en charge des ports. Il a été décidé de nommer un médiateur.
Autre résultat, les pilotes sont revenus au stade de grève du zèle. Dans ce conflit, le port de Bruxelles est également touché. Zeebrugge tire son épingle du jeu. Les pilotes membres du BVL y sont moins nombreux. La direction du port d’Anvers a souligné l’énorme préjudice que cause cette action à l’économie de la région.