Ouragan Dean: des conséquences désastreuses

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L’ouragan Dean qui a touché les Antilles le 17 août a laissé des traces dans les Caraïbes. Il a fait au moins neuf morts, selon l’AFP. En Martinique, les infrastructures routières, électriques et touristiques ont été fortement touchées. Le port de Fort de France n’a été que peu touché. Le trafic a été suspendu pendant le week end mais dès le lundi matin, les premiers navires revenaient dans le port. En Guadeloupe, "aucun dégât significatif n’a été relevé sur les installations de Pointe-à-Pitre et de Jarry/Baie Mahaut, sur lesquelles les opérations ont repris dès la levée de l’alerte cyclonique", note un communiqué de l’autorité portuaire. Les principaux dégâts provoqués par ce cyclone sont à déplorer sur le réseau électrique, les routes et les habitations.

Plus inquiétant, le cyclone a balayé comme des fétus de paille la production de bananes. 100 % de la production martiniquaise et 80 % de celle de Guadeloupe sont détruites. La canne à sucre a été ravagée à 70 % en Martinique.

Selon Éric de Lucy, président des producteurs de bananes pour les deux îles françaises, la facture s’élèverait à 52,5 M€ pour redresser les bananeraies en mesure d’être opérationnelles dans un délai de six mois. Pour les autres unités de production, qu’il faudrait replanter, ce coût se monterait à 63 M€. Au total ce sont quelque 115 M€ qu’il faudrait débloquer pour permettre à l’économie bananière locale de se redresser.

Une réunion de travail est prévue le 22 août entre les représentants des producteurs de bananes et de canne à sucre et le Premier ministre sur l’île de la Martinique.

Ce cyclone pourrait avoir des effets collatéraux. Le redémarrage de la production de bananes va se faire dans un délai d’au moins six moins. À l’heure actuelle chacun commence à regarder les conséquences que cet ouragan aura dans les prochains mois, et notamment les armements qui risquent de perdre une part non négligeable de leur fret en sortie d’Antilles.

Après les îles françaises, le cyclone s’est dirigé vers Haïti, puis Cuba, la Jamaïque et enfin le Mexique. Selon les premières estimations, la Jamaïque n’aurait subi que peu de dégâts. Dans sa route vers le Mexique, l’ouragan devait aussi mettre en péril les installations pétrolières mexicaines dans le Golfe, au large de l’État de Campèche. Les installations pétrolières inquiétées produisent quelque 1,5 M barils par jour. La crainte s’est répercutée sur les marchés boursiers et le cours du Brent est passé au dessus des 70 $ le baril dès le 20 août. Le directeur exécutif adjoint de l’AIE (Agence internationale de l’énergie), William Ramsay, "s’est dit inquiet pour la production du Mexique tout en estimant peu probable une déstabilisation du marché global", a rapporté l’AFP.

Le Belize, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et le Salvador ont décrété des alertes cycloniques redoutant le passage de Dean dans les prochains jours.

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