Compte tenu des difficultés des trois sites finlandais, principalement liées à des constructions de ferries, Aker Yards (AY) annonçait le 6 juillet, en début de matinée, qu’il revoyait à la baisse son estimation du résultat d’exploitation pour le 2e trimestre. En réaction, la bourse d’Oslo enregistrait en fin de séance, une chute de 27,1 % du titre qui clôturait à 78 NOK, notait l’agence de presse Reuters. Quelques heures plus tard, AY informait le marché que ses quatre principaux cadres dirigeants, p.-d.g. compris, avaient chacun acheté 4 000 actions de leur employeur à 77,25 NOK. Et le 10 juillet, AY faisait savoir qu’il avait racheté un million d’actions à 75,50 NOK. L’autocontrôle atteint maintenant cinq millions d’actions, soit 4,4 % du total.
Le 19 mars dernier, lorsqu’Aker ASA annonçait la cession totale de ses 40,1 % du capital d’AY, l’action atteignait 510 NOK.
Pour 2007, AY prévoit maintenant une marge d’exploitation (EBITDA) de 2,5 à 3 % en 2007 pour sa branche Cruise and Ferries et de 5 à 6 % pour l’ensemble des activités en 2008. Déjà annoncé pour 2007, l’objectif de 7 % est maintenu pour le long terme. "La plupart des gens s’imaginaient que les problèmes seraient résolus et que 2008 serait une bonne année" commentait un analyste anonyme, sollicité par Reuters. Après une 2e révision à la baisse des résultats économiques "il est désormais évident qu’elle ne sera pas bonne".
Le tout nouveau p.-d.g., Yrgö Julin, expliquait ces difficultés par une augmentation mal maîtrisée des coûts de production et des achats auprès des fournisseurs. D’autres sources expliquent que depuis plusieurs mois, ce sont les constructeurs de moteurs qui contrôlent réellement le marché de la construction navale mondiale. Toujours est-il que les sept ferries en commande, dont cinq sont à livrer dans les douze prochains mois, pèsent sur les résultats d’AY qui a retardé au 24 août la diffusion de ses résultats trimestriels.