Quelques éléments de la politique maritime allemande

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Avec la quatrième flotte mondiale, l’Allemagne se trouve en concurrence avec les grandes nations maritimes asiatiques comme la Chine, la Corée, le Viêt-nam et l’Indonésie. "Ces pays investissent lourdement dans la recherche", a indiqué Dagmar G. Wöhrl, coordinatrice maritime du gouvernement fédéral allemand lors d’un entretien au quotidien allemand DVZ. Certaine que chaque industrie doit fournir seule les efforts pour son développement, elle milite pour une "lutte à armes égales". L’État doit veiller à ce que cette lutte soit équitable en supprimant ou compensant les distorsions. Alors, pour résister face à des pays bénéficiant de coûts avantageux, la coordinatrice maritime allemande préconise d’avantages d’investissements dans la recherche, le développement et la formation. "Cela est indispensable pour renforcer la compétitivité et réduire l’instabilité structurelle." Et la coordinatrice reconnaît les efforts entrepris par les armateurs allemands pour accroître la part de leur navire sous pavillon national. Les milieux maritimes se sont engagés pour améliorer le niveau de la formation, a-t-elle expliqué au quotidien allemand.

La flotte allemande a connu au cours des dernières années une forte croissance liée notamment aux avantages accordés par le gouvernement. "La Chancelière elle-même a donné son accord pour que l’impôt sur les salaires ("grâce" à la retenue à la source, les compagnies maritimes allemandes prélèvent l’impôt sur les salaires sans le reverser à l’État, ndlr) et l’impôt forfaitaire sur le tonnage soient maintenus." Dagmar G. Wöhrl préconise aussi une participation des Länders et des partenaires sociaux. Elle souhaite pallier la pénurie de personnels qualifiés. D’ores et déjà, l’association des armateurs allemands met en place de nouvelles formations des officiers dans des écoles spécialisées ou des IUT.

30 M€ POUR LA MANUTENTION

En matière d’amélioration des infrastructures portuaires et de dessertes des hinterlands, Dagmar G. Wöhrl a rappelé que l’État a admis "en première priorité", au plan fédéral, presque tous les projets visant à l’amélioration des liaisons entre les ports et leur hinterland, dans le programme d’investissements 2006-2010. "Les conditions requises sont, à mon avis, réunies pour leur exécution prochaine et rapide."

L’innovation dans la manutention portuaire n’est pas oubliée avec la mise en route du programme ISETE II. Doté d’ici à 2010, d’un total de 30 M€, ce dernier finance jusqu’à la moitié des coûts des projets technologiques innovants dans la manutention portuaire. L’argent d’éventuels manutentionnaires étrangers est le bienvenu, a ajouté Dagmar G. Wöhrl, sans autre précision.

En matière de construction navale, d’ici la fin juin, le programme LeaderSHIP Deutschland devrait être présenté.

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