Construite en 1912, cette forme de radoub était alors donnée pour être la plus grande cale sèche au monde. Après la création de la Forme 2 puis de la très grande Forme 3, la Forme 1 est devenue la plus ancienne et la plus petite des formes de radoub brestoises avec 225 m de long pour 27,60 m de large. Qui plus est, cette Forme 1 a été conçue pour des navires de l’époque, c’est-à-dire aux formes de coque en V, ce qui la rend quelque peu obsolète face aux formes de coques actuelles plutôt en U. "Alors que les Formes 2 et 3 sont quasiment saturées à longueur d’année, la Forme 1 trouvait difficilement son marché, avec seulement 150 jours d’occupation en moyenne par an", explique-t-on à la CCI de Brest. Et encore, certains navires y rentraient véritablement au chausse-pieds, ne laissant que très peu d’espace de chaque côté pour les échafaudages et autres d’engins d’intervention.
D’où la décision d’une rénovation englobant tant les infrastructures que les superstructures. Programmés sur 2005 pour une mise en service fin 2006, les travaux ont pris du retard. D’environ 15 M€, ils n’ont démarré qu’en novembre 2006. Actuellement en cours, ils ne devraient pas rendre la nouvelle cale sèche opérationnelle avant l’été 2008. Inscrite au plan État-Région, l’opération consiste prioritairement à élargir cette cale sèche. "En la portant à 36 m, des navires de 50 000 tpl pourront ainsi être traités dans de bonnes conditions." Un élargissement réalisé en supprimant les redans ou en créant une autre paroi moulée. Mais il faut en plus que les entreprises intervenant sur les navires lors d’arrêts techniques puissent le faire aussi rapidement que possible. D’où un lourd travail sur les infrastructures qui passe par un accès facilité au radier, enfin rendu plat, une réfection des systèmes de pompage, de levage, etc. "Le ferraillage du radier est en cours et il sera coulé prochainement", conclut la CCI.