La Commission européenne a autorisé, le 13 juin le projet d’entreprise commune entre Wärtsilä Technology Oy (Wärtsilä), constructeur finlandais de systèmes de propulsion et d’alimentation électrique pour navire, et Hyundai Heavy Industries (HHI), constructeur naval coréen. Ce projet donnera à Wärtsilä et à HHI le contrôle conjoint d’une nouvelle entreprise qui fabriquera des moteurs à propulsion pour navires (Wärtsilä50 DF), destinés essentiellement aux marchés coréen, taïwanais et japonais. Pouvant fonctionner soit au gaz naturel gazeux (qui s’est évaporé en cours de transport), soit en utilisant du fuel lourd, ces moteurs assurent la propulsion des méthaniers.
Selon la Commission, en raison des activités limitées de l’entreprise commune, l’opération n’entraînerait pas de modifications substantielles sur le marché des moteurs principaux destinés à la propulsion des navires. De même, il y a peu de risques que l’opération envisagée nuise à la concurrence sur les marchés liés verticalement, étant donné que les parts de marchés cumulées des parties resteraient inférieures à un niveau indiquant l’existence d’un pouvoir de marché et que l’opération n’entraînerait qu’une très faible augmentation des parts de marché. Cette remarque s’applique également au marché du service après-vente et de la maintenance, le seul marché de l’EEE sur lequel les parties détiendraient une part supérieure à 25 %.
Par ailleurs, la Commission a exclu tout risque de coordination sur les marchés sur lesquels les activités des parties se chevauchent en dehors de l’entreprise commune.
Chaîne gaz brevetée par Aker Yards
Les quatre premiers moteurs dual ont été installés sur le méthanier GdF-EnergY construit par les Chantiers de l’Atlantique. Ces moteurs font tourner de gros alternateurs électriques. L’utilisation du GNL évaporé pour alimenter un moteur dual avait fait l’objet d’un “gentlemen agreement” entre les Chantiers de l’Atlantique (CA), alors propriété d’Alstom, et Wärtsilä. Selon cet accord, le motoriste finlandais ne devait pas “oublier” de préciser à ses futurs clients que la “chaîne gaz” (entre la cuve de GNL à – 163o et la fourniture aux injecteurs du méthane en phase gazeuse, au bon débit et aux bonnes température et pression) faisait l’objet de plusieurs brevets déposés par les CA, indique-t-on à Saint-Nazaire. “Wärtsilä est libre de s’associer à qui il veut, mais ce dernier devra alors développer lui aussi sa maîtrise de la chaîne gaz avec des fournisseurs d’équipements; et ce, en respectant les brevets CA. Cela peut prendre un certain temps”, conclut le chantier.
M.N.