Les 3,1 Mt enregistrées en 2006 dépassent toutes les performances de ces cinq dernières années. Dominé par les marchandises diverses, ce trafic n’en comporte pas moins un poste de vracs important.
Mais les liquides, composés principalement d’entrées de produits raffinés destinés à la consommation de l’île, ont perdu 4 % l’an passé. "Le renchérissement des produits pétroliers a participé à la baisse de consommation sur l’île. Il convient d’ajouter à ce phénomène une meilleure performance des moteurs pour comprendre cette tendance", explique Yves Simon, directeur général du PAG. Les vracs secs ont une composition quasi identique. La majorité des produits sont importés, avec principalement du clincker et du gypse. Ils alimentent la cimenterie de Lafarge. La société française a d’ailleurs réussi à s’imposer dans l’arc caribéen et réexporte une partie de son ciment dans les autres îles. Environ 30 000 t de ciment ont quitté la Guadeloupe l’an passé. Avec plus de 200 000 t, les agrégats constituent un important courant du trafic des vracs secs. La raréfaction de la ressource sur l’île oblige les consommateurs à importer depuis la Martinique et la Dominique. Enfin, troisième volet de ce courant, à l’import, le charbon représente un trafic de près de 160 000 t. En 2006, il a progressé de 3 % en raison d’une demande plus forte. Il alimente la centrale thermique du Moule qui fonctionne à base de charbon et de bagasse. À l’export, les vracs secs sont principalement constitués de sucre. En 2006, l’île a exporté 60 289 t du produit blanc, en baisse de 8 %.
Une croissance plus forte des conteneurs pleins
La plus grande part de trafic se trouve dans les marchandises diverses et notamment les conteneurs. En hausse de 0,16 % en tonnage, le trafic conteneurisé du port a perdu 1 % en nombre avec 154 506 EVP. Dans ce courant, les conteneurs pleins augmentent de 6 % à 105 668 EVP. Le terminal à conteneurs, installé sur Jarry – Baie Mahault, reçoit en moyenne cinq conteneurs pleins et renvoie trois conteneurs et demi vides. Un déséquilibre qui ne plaide pas en faveur du port. Les trois quarts de ces conteneurs manutentionnés ont pour destination: Fort-de-France, Gustavia, Philsburg, Degrad des Cannes, Dunkerque et la Chine. Trois types de produits remplissent près de la moitié de ces boîtes: la banane à l’export avec 24 %, le bois avec 18 % et les eaux minérales à l’import avec 4 %.
Si 2006 n’a pas été une année de forte hausse, elle restera comme une référence pour le port guadeloupéen tant dans la proportion de 40’, aujourd’hui de 60 %, que sur le trafic de transbordement qui gagne 30 % à 30 000 EVP. Selon le directeur général du port, deux circuits logistiques alimentent ces transbordements. Le premier vient d’Amérique du Sud, notamment le Suriname et Guyana pour repartir vers l’Europe. Le second arrive d’Europe et permet d’acheminer les boîtes dans les autres îles des Caraïbes.
Les sites gérés par le port autonome
Le Port autonome de Guadeloupe (PAG) s’étend sur l’ensemble de l’île. Outre les quais de Jarry, le terminal à conteneurs de Baie-Mahault, il gère Marie-Galante qui dispose de deux postes rouliers et d’un appontement pour le chargement de sucre (un trafic d’environ 100 000 t par an). Enfin, le PAG exploite les installations de Basse-Terre, dans le sud de l’île. Avec un trafic annuel d’environ 70 000 t et un tirant d’eau de 9 m, le site reçoit principalement du bois, des fers à béton et des rouleaux de papier en provenance de Métropole, notamment La Rochelle, et d’Amérique du Sud.