"Mærsk pourrait revenir en direct"

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JMM: Combien de mouvements effectuez-vous en moyenne par an et que pensez-vous de votre bilan en 2006?

Alain Le Meur (A.L.M.): "Notre activité représente entre 500 et 550 mouvements par an. L’année 2006 a été relativement stable par rapoort à 2005, avec néanmoins un surcroît d’activité en fin d’année. Pour l’année 2007, l’augmentation du nombre des navires est de l’ordre de 20 %. Pour preuve, le 18 mai 2007, nous étions au même nombre de navires qu’au 22 juin de l’an passé, nous avons donc cinq semaines d’avance. Je rappelle que nous opérons aussi bien à Jarry qu’à Pointe-à-Pitre, Basse-terre ou Marie-Galante. Si un quota de quatre pilotes est nécessaire, nous ne sommes que trois à exercer depuis quelques mois, le quatrième étant parti à la retraite et non encore remplacé. De plus, si c’est le même métier et que le port autonome de la Guadeloupe est considéré comme une petite station au même titre que celle de Boulogne, Saint Malo…, notre travail comporte pour autant plus de tâches administratives, de représentation… donc plus de fatigue."

JMM: Le départ de Mærsk vous affecte-t-il dans vos tâches?

"Pas particulièrement, la ligne exploitée (avec CMA CGM et Marfret) continue avec le même nombre de navires sauf qu’ils sont moins gros. Il est vrai que l’on regrette ce départ, mais on espère aussi que ce n’est qu’un repli provisoire "comme Mac Arthur". Cela dit, Je vois mal un transporteur d’envergure mondial se couper des Antilles durablement. Mon sentiment est qu’il pourrait revenir en direct avec des navires en provenance d’Europe ou bien avec des feeder."

Portrait d’Alain Le Meur

Natif de Paimpol, ancien de l’ENMM du Havre, il a quitté sa Bretagne natale il y a 17 ans. Après avoir servi 12 ans la CGM et quelques mois à la Britanny ferries, il choisit la Guadeloupe qu’il connaît bien pour y avoir effectué de fréquents voyages en tant que capitaine de première classe. Un choix qu’il ne semble pas regretter. Mais l’appel de la Bretagne est le plus fort et c’est là-bas, quand l’heure de la retraite aura sonné, qu’il retournera.

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