L’armement ajoute une corde à son arc

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Marfret réfléchissait depuis de nombreuses années à prendre pied dans la manutention. En Guadeloupe, Mærsk était devenu le principal client du groupement Manugua. Quand l’armement danois a entamé des démarches pour devenir manutentionnaire, Marfret s’est inquiété de l’importance qu’il pouvait prendre sur la place. Face à ce risque, Marfret a suivi le géant danois et a demandé un agrément pour faire de la manutention. Après son obtention, Marfret a créé Maguama, société de manutention guadeloupéenne. "Lorsque nous avons demandé d’entrer dans le GIE, Manugua a calculé le droit d’entrée", raconte Christian Fabry, le responsable de l’agence Marfret en Guadeloupe. Et la note a été élevée. Ensuite Mærsk a retiré ses navires et a rangé ses velléités de manutentionnaire. "En refondant le service Medcar sans Mærsk, nous apportions plus. Nous avions besoin du GIE, mais devant la difficulté d’entrer, nous avons finalement pris l’option de reprendre une société", explique Christian Fabry. Dans le courant de l’été, l’armement marseillais devrait donc reprendre SCT Manutention. "Cette société nous intéresse parce qu’elle porte des parts dans Manugua et dans Opéra, les deux éléments majeurs du terminal de Jarry." La SGCM demeure entre les mains du groupe Aubéry. Et Marfret fait une bonne opération. La SCT a renouvelé une partie de son matériel de manutention il y a deux ans et n’a pas d’investissement lourd à entreprendre.

Le bon filon du transport interîles

L’autre volet important de Marfret aux Antilles se retrouve dans Ferrymar. Société qui appartient à 80 % à l’armateur marseillais et 20 % à un holding, la SETP. Ce dernier est détenu à 51 % par le groupe Aubéry et à 49 % par la famille Ramaille. Ferrymar a démarré ses activités en 2001. "Le concept de base de ce service, assuré aujourd’hui par le Nicea, est de mettre à disposition un navire adapté pour le marché entre la Martinique et la Guadeloupe", explique Christian Fabry. Un marché qui n’est d’ailleurs pas extensible. Au début, le navire transportait surtout du conteneur chargé sur des remorques. "Nous pensions que l’avenir se trouverait dans le bout en bout." Aujourd’hui, le roulant occupe la moitié des cales du navire, le solde revenant à du conteneur. Si l’activité est en légère progression ces dernières années, elle reste marginale. Le taux de remplissage demeure plus élevé entre Martinique et la Guadeloupe puisqu’il s’établit entre 65 % et 70 % contre 40 % en sens inverse.

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