"Depuis plus de deux ans, le port est devenu fiable", explique Louis Collomb, président du Syndicat des commissionnaires en douane et transitaire de la Guadeloupe. Mais cette sérénité ne doit pas cacher les déséquilibres engendrés par le départ de Mærsk. La solution peut venir, selon lui, d’un opérateur unique. "Je suis favorable à cette situation. Nous n’avons pas un terminal suffisant pour qu’une véritable concurrence s’installe", admet Louis Collomb. Opéra, la société en charge de la gestion du terminal à conteneurs de Jarry, devrait permettre une amélioration des opérations. Icare, le logiciel de gestion de l’espace utilisé par Opéra, et Ademar +, celui de la douane offrent des liens. Ce dernier permet de dématérialiser les procédures douanières. "Nous n’avons plus besoin de documents. Dès lors que nous avons donné les informations au logiciel, le transporteur peut immédiatement retirer le conteneur et l’apporter au destinataire. Avec Icare, chaque transporteur est identifié. En résumé, la sortie du conteneur peut se faire en un quart d’heure si tous les documents sont correctement remplis", explique le président du syndicat des transitaires guadeloupéens. Un temps minimum qu’il faut parfois tempéré selon le transitaire. Pratiquement, il se retrouve confronté à des problèmes avec les services des douanes qui, selon lui, ne sont pas toujours au fait des dernières évolutions.
Au final, ces différentes manières de travailler qui entrent en vigueur dans le port de Pointe-à-Pitre offrent à cet établissement une position intéressante dans les Caraïbes. "Nous sommes en train de déployer la partie export et transbordement de Ademar. Après ce sont les habitudes de travail de chacun à reformer."