Avec l’étiquette de port de vrac au service de son hinterland, le trafic de Lorient est dominé par les hydrocarbures et les aliments du bétail. Il a réussi récemment à améliorer la desserte de sa clientèle régionale en obtenant le droit de faire circuler des camions de 44 t au lieu de 40 t. De même, la CCI, concessionnaire du port, voudrait développer la livraison par voie ferrée, une solution qui suppose des moyens techniques adaptés. Le port a prouvé qu’il était capable de charger trois trains de 1 200 t en une seule journée. Un développement suppose de trouver un opérateur, l’ouverture du fret ferré à la concurrence étant susceptible de changer la donne.
Kergroise accueille cette année un nouveau trafic de ciment, généré par Cemeroc qui construit actuellement sur le terre-plein une usine de conditionnement et d’ensachage. La CCI a investi dans une bande transporteuse qui desservira l’unité depuis le quai. La prévision est de 20 000 t par mois. Kergroise dispose également d’un poste ro-ro, équipement désormais standard, sans usage régulier, mais qui sert cependant à expédier des colis lourds. La CCI cherche aussi à relancer le trafic de conteneurs.
La zone du Rohu héberge déjà un chantier naval (unité du groupe Aker Yards) et deux postes de réception et d’expédition de sable. Un troisième poste pourrait être prochainement créé par Lafarge.
Les réserves foncières encore disponibles se destinent à des activités dont le besoin va plus loin que le simple passage portuaire.
La zone de Kergroise en quelques chiffres
Tout en gérant les terre-pleins sous DPM (domaine public maritime), 20 ha à Kergroise et 10 ha au Rohu, la CCI détient deux zones industrielles contiguës aux quais: 43 ha à Kergroise, 40 ha au Rohu. La zone de Kergroise offre déjà d’importantes capacités de transit: 168 000 t en 66 cellules pour le vrac agro, 25 000 m3 pour le vrac liquide agro, 130 000 m3 pour le dépôt pétrolier, 104 400 m3 pour le froid, dont 67 000 détenus par le privé. Les 22 400 m3 de l’entrepôt public bord à quai n’ont actuellement aucune activité maritime. La CCI recherche donc un logisticien du froid présent sur toute la chaîne.