Le 30 mai, la fédération des officiers de la marine marchande de la CGT a lancé un mot d’ordre de grève sur les navires de la SNCM et de la CMN. Le syndicat souhaite dénoncer "l’incurie de l’État" sur le dossier de la desserte de la Corse. Jean-Paul Israël, secrétaire des marins CGT à la SNCM, a demandé que "l’État siffle la fin de la partie". Il dénonce les pratiques menées par Corsica Ferries de faire de ce dossier "un feuilleton à répétitions de procédures judiciaires." Le 4 juin, le conseil d’État doit se prononcer sur un appel formé par Corsica Ferries contre la décision du tribunal administratif de Bastia du 27 avril (JMM 11-05-2007, p. 12). Le secrétaire de la CGT marins a déclaré à France 3 Corse, le 30 mai, que Corsica Ferries ne répond pas aux critères de la loi Sapin pour postuler à une délégation de service public. "Cette société est dans l’opacité la plus complète, c’est une grande nébuleuse", a ajouté Jean-Paul Israël. De son côté, Corsica Ferries refuse de commenter des propos syndicaux, "qui ne datent pas d’aujourd’hui", a continué un responsable de l’armement corse, et attend la décision du conseil d’État, "sur laquelle nous donnerons notre analyse".
La DSP Corse s’enlise encore plus.