Le Département américain de la sûreté intérieure a présenté, à la date du 10 mai, un bilan des sommes consacrées au renforcement de la sûreté dans les infrastructures de transport terrestre (route et fer), maritime (ports et ferries) et les zones à risques (barrages, zones industrielles, centrales électriques, etc.).
Pour les années fiscales 2002 à 2007, les 102 ports américains considérés comme susceptibles d’être des cibles potentielles, devront avoir reçu un total d’aides publiques de 1,078 milliard de $ (796 M€) dont plus de 107 millions pour Los-Angeles-Long Beach, presque 104,5 millions pour New York/New Jersey, 89 M$ pour Houston et 50 M$ pour Seattle.
À ces sommes, s’ajoutent celles prévues par les opérateurs eux-mêmes. En effet, l’Infrastructure Protection Programm prévoit que le demandeur de l’aide publique finance lui-même 25 % de la valeur du projet, s’il est public; ou 50 % s’il relève du secteur privé.
Sont finançables sur fonds fédéraux, les actions visant à estimer les natures des risques terroristes, leurs conséquences sur les infrastructures; la détermination des mesures à mettre en œuvre pour s’en protéger et surmonter une attaque; la mise en place effective de ces dernières; la formation initiale et continue des personnels concernés.
Cette transparence (qu’il serait vain de rechercher en France) s’inscrit dans un contexte politique particulier. En effet, les Démocrates qui contrôlent le Congrès depuis novembre dernier, ont souvent reproché au gouvernement Bush la faiblesse de ses actions dans le domaine de la sûreté maritime et portuaire.