Xavier de la Gorce, secrétaire général de la mer, a exposé la vision de la France au Livre vert sur la nouvelle politique maritime de l’Union européenne, lors d’une conférence ministérielle qui s’est tenue à Rhodes le 20 avril. "La démarche française vise à consolider l’acquis et à ouvrir de nouvelles pistes de réflexion", a indiqué Xavier de la Gorce, lors de son intervention. Si les autorités françaises accueillent favorablement ce Livre vert, elles regrettent le peu d’accent mis sur la stratégie de protection de l’environnement. Lors de son intervention, le Secrétaire général de la mer s’est prononcé pour une "place majeure aux ports maritimes. Maillon central de la chaîne de transport, ils sont des éléments clés de l’aménagement du territoire." Au nom de la France, il a regretté que cette politique ne souligne pas davantage le bénéfice que peut apporter le report modal de trafic vers la voie maritime et mette "l’accent sur le développement des autoroutes de la mer et du transport maritime à courte distance." S’agissant de la sécurité maritime, Xavier de la Gorce a rappelé le soutien de la France au 3ème paquet de mesures législatives et des propositions de directives relatives aux obligations des États du pavillon et des sociétés de classification. Souhaitant aller plus loin, il s’est prononcé pour "la mise en place d’un réseau global regroupant les systèmes de surveillance actuels et futurs couvrant toutes les approches maritimes européennes et incluant les eaux côtières." Dans ce cadre, il préconise une réflexion sur la participation des marines militaires aux activités de service public.
Enfin, le Secrétaire général de la mer a élargi le débat en abordant la gouvernance européenne. "Même si les agences nouvellement créées apparaissent comme un progrès dans le mode d’action et de gestion des problèmes, la question aujourd’hui posée est, d’une part, celle de leur cohérence entre elles et, d’autre part, celle de leur articulation avec les autres acteurs de la politique maritime de l’UE." Et, à ce propos, Le SG Mer regrette l’oubli dans les lignes du Livre vert de ce point qu’il juge "très important."