La construction du chantier naval Estaleiro Atlantico Sul sera achevée en 2009, avec presque un an de retard faute de la confirmation d’une commande de Petrobras. Situé près du port de Suape, sa construction – évaluée à 240 M$ (177 M€) – est entreprise par un consortium constitué de Camargo Correa, Quieroz Galvao et Aker Promar/Samsung. Deux navires suezmax de 130 000 tpl pourront y être construits simultanément (chacun en trois ans) et une plate-forme pétrolière (18 mois). poursuite de la construction d’un nouveau chantier dépend des contrats, que le groupe national pétrolier Petrobras tarde à attribuer.
Petrobras dispose d’une filiale maritime, l’armement Transpetro, avec une flotte de 59 navires en propre et 56 affrétés. L’an dernier, Transpetro avait annoncé la commande 42 navires totalisant 2,5 Md$ (1,85 Md€) pour relancer la construction navale au Brésil et y stimuler le cabotage de vracs secs. Il avait ensuite envoyé, fin janvier 2007, une lettre d’intention à Estaleiro Atlantico Sul portant sur 26 pétroliers et transporteurs de produits, dont 10 suezmax d’une valeur de 1,2 Md$ (885 M€).
Mais en avril, rien n’est encore confirmé pour diverses raisons: débats au Parlement, négociations financières avec la Banque de développement du Brésil et élections générales l’an dernier. Transpetro continue donc d’affréter des navires-citernes spot et à temps.
RAPPEL À L’ORDRE
Le président de la République Luiz Inacio Lula da Silva a, alors, rappelé que Petrobras doit appliquer la politique de l’État en la matière et commander à des chantiers locaux. C’était pourtant à l’occasion de la signature d’un contrat de 866 M$ (638,69 M€) de Transpetro avec le consortium Rio Naval et portant sur 9 pétroliers.
Le Brésil est le huitième producteur d’acier dans le monde. Mais, les prix élevés de l’acier sont aussi à l’origine du retard de la commande des 10 suezmax de Transpetro, d’après Camargo Correa. Toutefois, son porte-parole a indiqué que la construction des navires commencera avant que celle d’Estaleiro Atlantico Sul soit achevée. Les tôles, fabriquées par le sidérurgiste Usiminas, seront acheminées des ports de Santos et Praia Mole vers celui de Suape, plus au nord, à partir de 2009.
Ce transport sera assuré par des armements locaux au cabotage, dont les navires, sont construits au Brésil et armés par des équipages nationaux, conformément à la loi.