La Chambre de l’armement et les syndicats Nautilus UK (officiers) et Rail, Maritime and Transport Workers (RMT, personnel d’exécution) sont d’accord sur les nouvelles propositions sur l’emploi, soumises à l’approbation du ministre de la Marine marchande Stephen Ladyman. Rien n’est encore officiel, mais il semble qu’un compromis ait été obtenu sur l’emploi des jeunes officiers britanniques par les principaux membres de la chambre. Quoique le programme de la taxe au tonnage mis en œuvre en 2000 oblige les armements britanniques à employer des nationaux, ceux-ci trouvent difficilement des postes d’officiers débutants.
LA TAXE AU TONNAGE, UNE ENTRAVE?
Nautilus UK voulait que cette obligation soit inscrite au programme puis s’est rangé à la formule du "volontariat" de la part des armements. En conséquence, il est demandé au gouvernement de laisser le programme de la taxe au tonnage en l’état et d’élaborer séparément de nouvelles mesures pour encourager le recrutement de navigants nationaux.
De son côté peu après sa nomination comme ministre à l’été 2005, Stephen Ladyman avait demandé à la chambre et aux syndicats de parvenir à une proposition commune pour sauvegarder l’avenir des navigants britanniques. Toutefois, la chambre a toujours souligné qu’une taxe au tonnage plus onéreuse inciterait les armements aux "transferts de pavillons". Cette position avait conduit Stephen Ladyman à déclarer, lors d’une rencontre sur l’emploi organisée par RMT en mars, que les armements "braquaient un pistolet sur la tempe" du gouvernement.
Enfin lors de son discours inaugural fin mars, David Dingle, nouveau président de la chambre et directeur général de Carnival UK, a défini l’emploi comme l’une des deux questions clefs auxquelles doivent répondre les armements britanniques. "Investir dans la formation et accroître le nombre d’officiers et de personnels d’exécution britanniques est essentiel, dit-il, à condition de ne pas compromettre le rétablissement de la flotte et les opportunités d’emplois redevenus possibles depuis 2000".