Cinq représentants des parties civiles entendus par le tribunal

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Lundi 23 avril, le tribunal correctionnel de Paris a auditionné en leur qualité de parties civiles cinq représentants d’association ou de syndicat.

Alain Malardé, président de la Confédération maritime, a dénoncé le mode de fonctionnement du Fipol. Selon lui, le Fipol a choisi la société Echo, de Lorient, pour désigner les personnes physiques et morales à indemniser. "Liée aux courtiers maritimes de Brest, qui sont des agents de la Steamship, assureur de l’Erika, cette société a décidé unilatéralement, sur la base de ses propres estimations non contradictoires, du montant des indemnisations à verser aux victimes", a-t-il déclaré. Les 84 MF du Fipol seraient ainsi distribués sans le contrôle d’un juge commissaire, le tribunal de commerce de Nantes, ayant été récusé par la Confédération maritime et le juge commissaire de Rennes ayant donné sa démission. Olivier Péréon, président du Syndicat des paludiers lui a succédé. Ce syndicat regroupe 70 paludiers des Marais de Guérande. Entre janvier 2000 et octobre 2001, les paludiers ont consacré leurs efforts à retirer le fuel qui avait déjà pénétré dans les chenaux et vasières du marais salant et à construire des barrages pour éviter de nouvelles intrusions.

L’assèchement progressif des marais a interdit la production de sel cette année-là. Au président qui lui demande si la pollution des marais aurait pu être évitée par une annonce de la direction que prendrait la nappe de fuel et du jour de son arrivée, Olivier Péréon répond que si le plan Polmar avait été déclenché plus tôt, les dégâts auraient été moindres.

Jacky Bonnemain, s’est ensuite exprimé au nom de l’association Robin des bois, créée en 1985 pour défendre l’environnement. Il a critiqué la manière dont la circulaire Polmar avait été appliquée, puis affirmée que lors de sa navigation dans les eaux américaines, l’Erika avait transporté de l’huile végétale.

Cette affirmation a été contredite par Antonio Pollara, puis par Giuseppe Savarese qui, sortant de sa réserve habituelle a déclaré: "Depuis que je suis propriétaire du navire, jamais l’Erika n’a transporté d’huiles végétales!" "Ah! Vous êtes propriétaire du navire?" a répliqué le président Parlos. "Oui je l’ai toujours dit. Je me suis toujours intéressé à l’aspect commercial du navire.

L’armateur est celui qui arme le navire d’un point de vue physique, donc Antonio Pollara."

Au terme de cette audition, M. Vasse représentait l’association Les Amis de la terre. Celle-ci s’est portée partie civile au lendemain du naufrage, afin de souligner les atteintes au patrimoine naturel, qui pourraient être chiffrées à environ 400 M€, selon une étude de l’Inra qu’il a citée, sans l’avoir lue.

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