À l’invitation de leur collègue danois 3F, les délégués de 32 syndicats des travailleurs des transports se sont réunis les 23 et 24 avril à Copenhague. À cette occasion, M. Knud Pontoppidan, senior vice-president d’A.P. Møller-Mærsk (APMM) et Randall Howard, président de l’International Transport Federation tenaient ensemble une réunion de travail ainsi qu’une conférence de presse de clôture.
Répondant aux questions des délégués sur l’impact que les principes de gouvernance du groupe (business principes) pourraient avoir sur les futures relations avec les syndicats, Knud Pontoppidan expliquait que "nous sommes au tout début de la mise en œuvre de ces principes. Nous sommes sur un terrain vierge. Nous avons commencé un voyage et faisons des efforts honnêtes. Nous écouterons chaque proposition".
Pour sa part, Randall Howard estimait que "dans une ère de mondialisation des économies, les syndicats devaient à la fois, mieux se coordonner et développer une relation constructive avec les compagnies mondiales qui, comme APMM, étaient prêtes à entamer un dialogue qui soit bénéfique tant aux salariés qu’à l’entreprise.Nous accueillons très positivement les efforts d’APMM destinés à amorcer cette dynamique. Nous savons qu’il y aura des obstacles à surmonter, sans garantie de succès mais nous sommes impressionnés par la bonne volonté et la confiance qui se sont déjà créées entre nous".
Le président de l’ITF concluait: "Nous croyons que le futur repose sur de telles initiatives. Nous attendons avec impatience nos prochaines rencontres avec Knud Pontoppidan et ses collègues."
EN FRANCE, RAS
Faut-il souligner la différence entre les environnements danois et français? Dans ce dernier, les "bonnes œuvres" de l’ITF sont publiquement qualifiés de "racket" (JMM du 6-4-2007, p. 8).
On comprend également mieux pourquoi Mærsk-France (et SeaFrance) participait au groupe de travail du Cluster maritime français consacré au dialogue antiblocage; groupe de travail qui a suspendu ses travaux compte tenu de la perspective incertaine de déboucher sur des réalisions concrètes à horizon prévisible.