L’auteur, ancien préfet maritime de l’Atlantique, raconte son expérience d’amiral commandant les forces navales françaises en océan Indien.
"Alindien" est l’abréviation de sa fonction à bord du pétrolier ravitailleur Var de juillet 2001 à octobre 2002. Laurent Mérer a rassemblé archives personnelles et courriels adressés à ses proches puis les a montrés à Didier Decoin, lauréat de l’académie Goncourt et écrivain de Marine… qui lui a conseillé d’en faire un livre!
L’océan Indien est bordé d’une quarantaine de pays de la Corne de l’Afrique et de la mer d’Arabie au golfe du Bengale et au détroit de Malacca. La richesse pétrolière y côtoie l’extrême pauvreté. La France manifeste sa présence dans la région par le biais de ses ambassades, de ses forces terrestres et aériennes à Djibouti et à la Réunion ainsi que par ses bâtiments en patrouille. "L’océan Indien est le lieu de tous les dangers, car les situations y sont presque partout instables et susceptibles d’évoluer rapidement", écrit Laurent Mérer, qui se trouve en mer Rouge le 11 septembre 2001. Il parle d’expérience: il commandait une frégate dans cette région en 1987-1988 pendant la guerre Iran-Irak, quand la France y avait envoyé le porte-avions Clemenceau et son escorte à la suite d’attaques de navires de commerce français et du minage du Nord du golfe Persique. Il quitte son poste d’Alindien peu après l’explosion du pétrolier français Limbourg en octobre 2002, conséquence probable des attentats terroristes d’Al-Quaïda aux États-Unis l’année précédente. Alindien dirige une flotte de plusieurs bâtiments, dont la composition varie selon les circonstances. Son rôle et celui de son état-major consistent à faciliter les décisions des autorités politiques par une connaissance actualisée de la région, l’anticipation des crises, la réflexion sur les évolutions possibles et la présentation de propositions.
Dans son livre, Laurent Mérer fait également sentir "une existence étrange où tout se mêle, public et privé, où le lieu de travail est un lieu de vie".
Alindien
Par Laurent Mérer
Éditions Le Télégramme
290 pages/20 € – ISBN: 2-84833-167-4