L’UMPB sur le terrain

Outre toutes les questions d’accès terrestres et ferroviaires (voir p. 37), l’Union maritime et portuaire de Bordeaux s’est investie dans de nombreux dossiers. Le système informatique AP+, qui permet d’assurer la traçabilité, la gestion et la fiabilisation des flux logistiques et administratifs, sera mis en œuvre dès janvier 2008. "On va entrer dans une phase d’étude préalable à l’implantation du système", indique Henri-Vincent Amouroux, directeur de l’UMPB, organisme à l’origine de cette démarche. "Pour les entreprises, cela va leur permettre une réelle économie d’échelle." L’UMPB s’est également mobilisée l’an passé pour réintégrer Bordeaux sur la liste des points d’entrée communautaire pour le contrôle des végétaux et produits végétaux. Un arrêté de mai 2006 ne mentionnait pas, en effet, le PAB sur cette liste; une décision estimée handicapante par la communauté portuaire notamment pour les trafics de bois russes et tropicaux. L’Union maritime s’est associée également à des groupes de réflexion mis en place par le Medef afin de dresser un état des lieux de la logistique sur la Communauté urbaine et d’améliorer les infrastructures. "S’il y a une concentration d’acteurs, cela peut booster le trafic maritime", commente Henri-Vincent Amouroux. Sur le plan de la sécurité, des démarches de prévention portuaires notamment à Bassens se poursuivent. Une réflexion est également menée avec des industriels de la presqu’île d’Ambès sur des questions environnementales. L’UMPB s’est montrée tout aussi vigilante par rapport à une nouvelle directive Eau, datant de la fin 2006. "Il faut être en permanence présent pour voir si ces directives peuvent coexister avec une activité maritime et économique", constate Henri-Vincent Amouroux. Enfin, la communauté portuaire s’est associée depuis peu à une réflexion menée par la région sur des prospectives en termes d’emploi face aux massifs et proches départs en retraite dans nombre de secteurs. Quant à l’avenir du port de Bordeaux, le directeur de l’UMPB, se montre des plus optimistes. "Il faut bien sûr rester modeste, mais il y a de très beaux projets. Celui d’un terminal méthanier est un dossier capital qui pourrait, en pleine activité doubler le trafic du PAB. Une implantation au Verdon est tout à fait justifiée pour démultiplier les entrées sur le plan énergétique. Le nouveau forage de Vermilion ouvre également de belles perspectives. Le gisement pourrait représenter 1 Mt et vu les volumes escomptés, ce trafic ne peut se faire que par voie maritime."