Le port vu par la communauté portuaire

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Comment évolue, selon vous, le PAB?

Jean-Charles Saignol: "On a aujourd’hui un outil à divers titres en bon ordre de bataille. Le PAB, depuis cinq ans, a vraiment travaillé sur la productivité et la fiabilité de l’outillage. Pour nous, armateurs, c’est ce qui posait le plus de problèmes auparavant. En 2007, des terre-pleins vont être renforcés et l’éclairage modernisé. Le service de remorquage fait ce qu’il faut pour s’améliorer. Le projet méthanier au Verdon, lui, est une bénédiction et va créer un oxygène financier pour tout le monde. Tout cela va dans le bon sens et doit fonctionner. La preuve: des sociétés comme Lafarge s’implantent."

Franck Humbert: "Que ce soient nos clients ou même d’autres directeurs de ports, ils sont époustouflés par les bouleversements qu’il y a eu en quelques années. Le port a cependant toujours des inconvénients, des limites en termes de tirants d’eau et la longueur de remontée du fleuve. En contrepartie, l’avantage est d’atteindre l’intérieur des terres et d’être plus proche des consommateurs. Selon moi, le port a les moyens de se développer dans certains trafics: vracs, bois, conteneurs et liquides. De plus, il a des réserves foncières. On restera bien sûr un petit port au niveau international, mais le PAB a une carte à jouer grâce à son hinterland, région agricole productrice d’engrais, de tourteaux de soja ou industrielle avec le charbon."

Quelles sont aujourd’hui les demandes de la communauté portuaire?

Jean-Charles Saignol: "La priorité, c’est un bon accueil des navires, qui passe par un maintien d’accès à la passe, une augmentation des tirants d’eau, des postes à quai sécurisés. Depuis 5 ans, on est en phase, également avec le Port de Bordeaux, sur la notion de compétitivité et l’importance d’avoir de bonnes prestations et de bons tarifs. L’ouverture de l’UMPB vers des industriels pétroliers et céréaliers, et non pas seulement des syndicats interprofessionnels, nous permet d’aborder l’ensemble du trafic.

Désormais, on peut davantage défendre nos intérêts économiques au sens large et nos objectifs: grand contournement, desserte d’Ambès, côte de Bassens, ISPS…"

Franck Humbert: "Au port d’être très performant en termes de prestation de service pour maintenir les trafics: grues, augmentation des cadences. D’énormes progrès ont déjà été faits. Pour le charbon, les tourteaux, l’engrais, on peut désormais décharger 10 000 t par jour grâce aux nouvelles grues de 33 t. On attend aussi que le tirant d’eau soit maintenu à 9,50 m à Bassens et de gagner un mètre de profondeur dans le futur pour recevoir des 50 000 t."

Quelles relations entretient la communauté portuaire avec le PAB?

Jean-Charles Saignol: "Elles n’ont jamais été aussi bonnes. C’est quand ça va mal que l’on commence à travailler ensemble. Par exemple, sur la question du remorquage, la décision de lancer un appel d’offres nous a beaucoup aidés. On a appris à réfléchir ensemble et l’on sent, depuis 2000, que nos propositions sont prises en compte, tant sur le maintien des accès nautique, l’amélioration de l’outillage, la maîtrise de l’évolution des trafics et les aspects commerciaux des trafics. En plus, on a réussi à avoir des positions communes également avec les services portuaires. Par exemple, un système de radarisation a été mis en place pour maîtriser les coûts de pilotage."

Franck Humbert: "Grâce aux relations excellentes avec le port, cela peut désormais aller très vite si un industriel décide de s’installer. La création d’une société commune ou la signature de contrats à long, afin de fidéliser les engagements de chacun, comme avec Lafarge, montrent aussi une nouvelle et bonne façon de réagir."

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