Votre activité a augmenté de 3,5 % à l’export et de 44,7 % à l’import, à quoi est due cette hausse?
Gérald Kothé (G.K.): "On la doit à des démarches commerciales locales d’entreprises qui expédiaient la marchandise par camion à Fos ou Le Havre. Ce ne sont pas des trafics volumineux avec un gros client, c’est plutôt de l’épicerie. L’import, lui, avec l’augmentation de volumes de produits qui sortent d’Asie, est en progression quel que soit le port. Il est fort probable que cette hausse se poursuit en 2007. On enregistre déjà 40 % de plus à l’import et 10 % de plus à l’export par rapport à 2006."
Est-ce un handicap de réceptionner de la marchandise au Verdon, terminal isolé et mal desservi?
G.K: "À notre arrivée en 1995, on avait choisi le transport des EVP par voie ferrée, mais ça s’est mal passé. Depuis, on s’est adapté au transport par la route qui permet plus de souplesse. De temps en temps, on utilise la nouvelle navette ferroviaire, mais le fait qu’elle ne passe qu’une fois par semaine est pénalisant."
Craignez-vous la venue de l’armateur Delphis au Verdon?
G.K.: "Toute concurrence a une certaine valeur. Avec Delmas, aujourd’hui, c’est plus de la collaboration que de la concurrence. Pour l’instant, il n’y a que deux escales par semaine au Verdon, ça laisse de la place pour une troisième sans congestionner les quais. Leur venue permettrait peut-être de moderniser l’outillage. Les deux portiques, vieux de 30 ans, ne tiendront pas s’il y a un naviretous les deux jours. Mais le port, pour l’instant, n’a pas le projet d’investir dans cette modernisation des portiques pourtant nécessaire."