En Grèce depuis la fin de l’année dernière, le gouvernement souhaite céder l’exploitation des deux plus grands ports du pays au secteur privé. Dès le mois de janvier, le ministère concerné a lancé un appel d’offres pour les deux ports.
Les syndicats, fermement opposés à cette solution, ont mené des actions dures. Dans ce contexte difficile, le gouvernement envisage désormais une nouvelle voie, selon le site Internet Hellenic Shipping News. Il pencherait pour la cession d’une partie du capital des ports à des investisseurs. La procédure d’appel d’offres est abandonnée. Dans ce schéma, l’État conserverait 51 % des parts du capital de chaque port. Les deux établissements ont d’ores et déjà mis sur le marché boursier 20 % de leur capital. La cession à des investisseurs privés ne viserait donc que 29 % du capital.
Cette solution permet au gouvernement de continuer la privatisation des ports tout en conservant le contrôle de l’exploitation. En outre, selon le quotidien grec, cette alternative permettrait au gouvernement de faire durer le dossier jusqu’aux prochaines élections, prévues en 2008.
L’interrogation demeure pour le futur. Quel investisseur acceptera de prendre une part minoritaire dans un port qui a connu des mouvements sociaux intensifs récemment?
Lors des premières procédures d’appel d’offres pour les terminaux conteneurisés de chacun de ces deux ports, plusieurs sociétés étrangères ont manifesté un intérêt. Ainsi, au Pirée, Cosco, China Shipping, DP World, Maersk Lines, Zim, MSC et Hutchison Ports Holding ont postulé. À Thessalonique, Cosco, DP World, Dragados, Eurogate, MSC et Hutchison Ports Holding étaient sur les rangs.