Le groupe DCN a réalisé en 2006 un résultat d’exploitation de 213,5 M€ et un chiffre d’affaires de 2,7 Md€ (2,833 Md€ en 2005), en baisse par rapport à la même période un an auparavant. Cette perte est consécutive à un changement de méthode comptable, ont expliqué Jean-Marie Poimbœuf, président directeur général du groupe, et Jean des Courtis, son directeur administratif et financier, au cours d’une conférence de presse à Paris le 23 mars.
Après le bonus pour les performances collectives et individuelles en 2004 et la participation en 2005, la mise en œuvre du "système de rémunération dynamique" s’est poursuivie avec l’intéressement en 2006. En outre, une partie du personnel a attendu le dernier moment pour basculer du statut d’employé d’État à celui de droit privé. Ces deux derniers facteurs ont représenté la moitié de l’augmentation des coûts salariaux en 2006. En revanche, "l’absentéisme a diminué de 5,5 % l’an dernier", a indiqué Jean-Marie Poimbœuf. Le dividende se monte à 250 M€ en 2006. Nouveauté cette année, les salariés pourront souscrire à 2,7 % du capital, dont le chiffre exact sera connu en octobre. Le projet de rapprochement avec l’équipementier électronique de défense et de sécurité Thales, qui prend une participation de 25 % dans DCN, a en effet été approuvé par la Commission européenne le 19 mars, mais doit encore être finalisé par la commission des participations et des transferts de l’État français à la fin du mois. Cette consolidation de la construction navale militaire en France fait suite à celles réalisées en 2005 avec la création de Navantia en Espagne et de TKMS en Allemagne. Une restructuration similaire est en cours en Grande-Bretagne.